Yann Favier.
Maître de conférences à l'Université de Savoie, chercheur au Centre de recherche en droit privé de Brest et au Centre de droit privé et public des obligations et de la consommation de Chambéry (Faculté de droit et d'économie), il est directeur de la formation continue "Enfant, famille et interventions sociales", à la même université.
Résumé de l'article
Si les échecs de l'adoption posent le problème d'en établir les causes, toujours complexes, leurs conséquences peuvent être désastreuses pour la famille adoptive mais aussi pour l'enfant lui-même. Or, il y a un paradoxe propre à l'adoption plénière, particulièrement dans l'adoption internationale. Alors qu'elle est considérée comme une filiation de substitution ayant les mêmes effets qu'une filiation ordinaire, dite biologique, la filiation par adoption ne permet pas que l'enfant adopté soit remis en vue d'adoption au nom du principe d'irrévocabilité. Sans doute serait-il temps de prendre en compte les difficultés propres à l'apparentement adoptif en élaborant des solutions adaptées à la situation de chaque enfant pour respecter son intérêt supérieur.