Le poids du jour
glisse comme un
linge usé (ou même
pas) des épaules
simplement frotté à la peau
les épaules
un peu plus voûtées
d’avoir porté un temps
une ombre de lumière
on entre nu dans la nuit
les souvenirs s’échouent
sur un rire
entre deux eaux
les étoiles flottent à l’envers
on ne sait pas si
on se réveillera ni où
quand les yeux des chouettes
se fermeront après la vigile
et le rat avalé
Claire Malroux, Ni si lointain, Le Castor Astral, 2004, p. 56.