Day of the Dead 2: Contagium

Résumé: Dans les années 60, un laboratoire secret de l'armée est contaminé par un mystérieux virus transformant les gens en zombies. Les militaires finissent par détruire le labo et ses occupants afin d'éviter toute propagation. Trente ans plus tard, le centre a été reconverti en asile psychiatrique. Des résidents en train de faire des travaux d'intérêt général tombent sur un container renfermant une fiole du mystérieux virus qui ne tarde pas à se répandre de nouveau...

Suite tardive au troisième épisode du cycle des morts-vivants de Romero, Day of the Dead 2 n'entretient qu'un très lointain rapport avec son illustre modèle. Clairement produit pour des raisons purement mercantiles, ce film table sur le retour du zombie au cinéma et l'aura des films de Romero pour se faire un peu de fric facile. Et bien évidemment, le résultat laisse plus qu'à désirer, Day of the Dead 2 étant tout simplement un très mauvais film. Dès la (très) longue introduction, on sent que ce n'est pas gagné : acteurs minables, dialogues à pleurer, effets spéciaux ringards, scènes réutilisées plusieurs fois, et surtout manque flagrant de rythme (on met 20 minutes à nous montrer l'assaut de l'armée sur le centre, alors qu'en 2 minutes on aurait pu présenter la même chose en 10 fois plus percutant). Et la suite ne vient que confirmer cette impression. Là où Romero utilisait ingénieusement son décor unique pour renforcer le sentiment d'oppression, ici on voit bien que cette limitation est due au budget serré. On a donc droit à de longs tunnels dialogués se voulant intelligents mais étant juste pompeux et ridicules. Surtout lorsque le film, qui se veut en fait une préquelle aux métrages de Romero, tente de nous faire gober l'idée à deux balles du virus extraterrestre pour expliquer pourquoi les morts se réveillent. C'est long et mou, et en plus ça empire lorsque les premiers zombies apparaissent pour de bon. Les maquillages sont tellement pitoyables qu'on n'y croit pas une seule seconde. On a soit des figurants avec des prothèses de latex foireuses, soit des types auxquels on a collé des bouts de viande sur la gueule pour faire croire à de la chair en décomposition (en fait on dirait plutôt une pizza humaine). Même les quelques scènes de repas sont foirées, puisqu'elles restent très sages et plus proche d'un Resident Evil que d'un Zombies. Et le plus ridicule, c'est que le film s'arrête de façon totalement abrupte, sans qu'on sache vraiment ce qui arrive aux personnages principaux (je sais bien qu'on s'en fout un peu, mais tout de même), comme si la production était arrivée à court de budget ou d'idées pour finir le film.

Bref, une très grosse daube, opportuniste et stupide, mais qui au moins ne viendra pas faire de l'ombre aux films de Romero...

Note : 0/10