Repéré sur facebook, Arnaud Pagès vit pourtant à quelques encablures de mon quartier, enfin si on peut dire, vu ma vie mouvementée et sans repères du moment…Ce talentueux peintre illustrateur a bien voulu jouer au jeu de trois questions auquel je n’avais pas joué depuis quelques temps déjà !
Arnaud Pagès, qui es-tu ? Comment es-tu venu à l’illustration ?
Je suis peintre et illustrateur, je vis et je travaille à Montreuil.
Je dessine depuis que je suis tout petit, c’est une affaire de vocation. Je pense qu’on ne devient pas peintre. On nait avec ça, et c’est une force irrésistible. Chaque fois que j’ai essayé de faire autre chose dans ma vie, je suis toujours revenu à la peinture et au dessin. Impossible d’y échapper. Mais je suis heureux quand je dessine.
Quelles sont tes influences ?
Quand j’étais encore très jeune, j’étais surtout fasciné par les auteurs de BD. C’est eux qui ont été ma véritable source d’inspiration.
Des mecs comme Philippe Druillet, Enki Bilal ou encore Moebius. En grandissant, je me suis tourné vers la peinture, car le récit - propre à la BD - m’ennuyait. Du coup j’ai découvert encore adolescent le travail de Keith Haring, Robert Combas, Hervé Di Rosa, Erro etc… J’y ai trouvé mon compte et beaucoup d’inspiration. Aujourd’hui je pense avoir réussi à m’affranchir de ces différentes influences, et d’avoir trouvé un style qui m’est propre. Après, pour parler plus spécifiquement de l’illustration, c’est ma fascination pour les magazines qui m’a poussé à m’y mettre. Du coup, mon dessin a évolué grâce aux contraintes propres à cette discipline et m’a permis de découvrir Photoshop, un outil que j’utilise de plus en plus fréquemment et qui ouvre des perspectives intéressantes de recherche graphique.
Tu customises des vestes, as tu d’autres projets dans ce genre ?Au sujet des vestes customisées, c’est un projet que j’avais fait avec une marque qui s’appelle Hardcore Session. J’avais peint sur leurs vestes, et nous avions montré ce travail à Paris, Londres et Hong Kong. Je pense que c’est important d’essayer de nouveaux supports, le fait de se frotter à des contraintes fait toujours évoluer le dessin. Et puis surtout, je pense que la peinture est faite pour tout le monde, pas seulement pour les gens fortunés qui peuvent se payer des toiles très cheres. Donc peindre sur des vêtements permet de “démocratiser” un peu la peinture et de la rendre accessible à tous. Au niveau textile, j’ai deux projets qui sortent bientôt; un avec une jeune marque qui s’appelle Sheep me, et qui est prévu pour la fin de l’année et une autre avec la marque Kulte pour début 2009. Par contre, ce seront des séries limitées, donc pas de la peinture sur textile.
+ Une chouette vidéo avec la superbe musique de Portishead
+ Le site d’Arnaud Pagès
+ Le facebook d’Arnaud Pagès