Mourir fut un cliquetis de soleil sur les feuilles
crible coups
de fusils grêle de petits cris
plaies vives avant l’averse tiède
qui essuie la résine et le sang
Le vent dans le tilleul
se dispute avec lui-même
les feuilles curieusement naïves
boivent les paroles de la pluie
La terre est blanche
d’aube et de givre jusque vers midi
glacée de ne rien croire
de n’attendre personne
On voit le ciel dans l’échancrure des branches
ce sont de petites mers sans rives
avec un nuage qui dérive
et s’accroche au croisillon noir
Peu de ciel L’aube
brise une étoile
les mots parfois n’ont plus de désir
le temps qu’il reste est passé depuis longtemps
Il fait doux
dans l’embellie du soir
aux étages différents
de nos vies
Jean-Michel Maulpoix, Minuscules tombeaux, orné par Christian Gardair, Hautécriture, éditions Jean-Claude Valin, 1987, non paginé
Contribution de Tristan Hordé
Jean-Michel Maulpoix dans
Poezibao :
Bio-bibliographie
de Jean-Michel Maulpoix,
aux
20 ans du Nouveau Recueil,
extrait
1, extrait
2, extrait
3, extrait
4,
rencontre
au cercle Aliénor (avec Alain Duault)
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