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Une politique recessionniste depuis 2002, l'échec complet pour les gouvernements Raffarin-Villepin-Fillon

Publié le 27 septembre 2008 par Jcgrellety
Les commentateurs autorisés (c'est-à-dire médiatisés) de "la crise" affirment, "reconnaissent", qu'elle était inévitable, qu'elle a commencé avec la "crise des sub-primes", qu'elle est d'origine américaine, même si les liens entre des banques de différents pays facilitent sa propagation. Mais de quelle "crise" parle t-on ? Car un Karl Marx a considéré que "le capitalisme" était producteur de crises qu'il provoquait et même "recherchait". Par exemple, après que l'immobilier ait connu une augmentation régulière des prix (ventes, locations), une baisse est néanmoins la bienvenue (sans compter qu'elle est très "relative" !) pour relancer la location, favoriser des ventes de propriétaires insolvables à propriétaires solvables, etc. Il n'y a pas que des "hedge funds", et même quand il y en a, tout n'est pas "pourri"... Certes, aux Etats-Unis, il y a des perdants (les fameux "loosers"), mais il n'y a pas que des perdants, et, dans le cadre de l'économie mondiale, des Chinois, des Saoudiens, des Russes voient leurs fortunes croître et encore croître. La crise des sub-primes a commencé depuis des mois, et pas une fois, nous n'avons vu les dirigeants du monde venir sur le devant de la scène taper du poing sur la table en refusant "la fatalité". Précisément, on a appelé à "la fatalité" et à des erreurs du "marché" - qui n'auraient jamais du prêter à des pauvres. Sauf que le crédit immobilier est particulièrement destiné à celles et ceux qui n'ont pas assez pour s'acheter leur habitation, et que rien n'obligerait les organismes prêteurs à imposer des "taux variables" dont les règles de variation étaient et sont... irrationnelles. C'est ainsi que des familles américaines qui payaient chaque mois leur mensualité d'échéance de leur prêt immobilier ont été du jour au lendemain dans l'impossibilité de le faire, puisque cette mensualité a explosé - et sur quelle légitimité, nécessité ? Pendant des mois, des milliers de familles ont été illégalement expropriées de leur habitation (pour certains, payée au 4/5), sans que l'Etat américain, fédéral, ne bouge. Mais lorsque le domino financier a commencé à faire chuter les matrices bancaires et d'assurance ou menaçait de les faire tomber, les dirigeants, politiques et économiques, ont décrété la mobilisation générale. En France, la "crise" commencerait maintenant, avec l'explosion du chômage, avec l'augmentation de la dette publique, etc. Mais la recession a commencé il y a quelques années, et elle a été masquée, mais elle a été aggravée par les décisions et les mesures prises il y a un an. Le chômage ne concerne pas deux millions de personnes mais entre 5 et 7 millions de citoyens, puisque les deux premiers millions ne sont que les inscrits ANPE de catégorie 1. Les autres n'existeraient pas : les Rmistes, les salariés à temps très partiel, etc. La dette publique a réaugmenté à partir de 2002, parce que les recettes fiscales ont baissé, et elles ont encore plus dramatiquement baissé avec le paquet fiscal et le bouclier fiscal (15 milliards d'euros perdus chaque année). Et les suppressions permanentes d'emploi dans la fonction publique ont crée de nouveaux chômeurs, qu'ils aient été employés par la fonction publique ou qu'ils soient des jeunes salariés, en fin d'études : moins de revenus, entraînant moins de consommations, de dépenses, d'impôts payés et de TVA perçue. Moins + Moins ne peut jamais faire "plus", mais "la crise", relative et localisée, ne peut dissimuler que "le monde", l'économie mondiale et financiarisée, est toujours plus "riche"...

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