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Publié le 28 septembre 2008 par Pralinerie @Pralinerie

Thème du dernier club des théières ? Une lecture concernant les phénomènes météorologiques. Drôle de sujet ? Pas du tout ! Choisi pour la bonne cause, le challenge au nom de la rose que certaines peinent à finir ;) Comme j'ai terminé le mien avec la tempête, il a fallu trouver autre chose. S'il faut tout avouer, j'avais très envie de me replonger dans Zweig. Et comme étymologiquement, météorologie désigne les phénomènes célestes en général mais pas uniquement les variations climatiques, j'ai lu les nouvelles suivantes (que j'ai adorées).
Conte crépusculaire : Toutes les nuits, le jeune Bob rencontre une femme dans son jardin, avec laquelle il partage de folles embrassades. Il cherche à découvrir l'identité de la belle que le noir abrite et sombre dans les douleurs de la passion incertaine.
Amok : est une relecture. Climatiquement parlant, c'est la chaleur moite de l'Orient, qui porte sur les nerfs et exacerbe les perceptions, les agacements. Un passager clandestin raconte au narrateur l'aventure qui a fait de lui un Amok (genre de fou furieux). Médecin de brousse, une jeune anglaise vient à sa rencontre et lui ordonne un avortement. L'homme veut fléchir cet orgueil, refuse puis, saisi par une étrange affectation, poursuit la fière aristocrate.
La femme et le paysage : Dans un hôtel, l'ambiance est pesante, moiteur d'avant l'orage. Le narrateur semble être le seul à subir ce malaise, cet énervement. Une étrange jeune fille est pourtant en proie au même sentiment. La nuit tombée, il la retrouve dans sa chambre avant qu'une pluie torrentielle vienne nettoyer le paysage et la terre. Nouvelle très sensuelle, aux métaphores très explicites...
La nuit fantastique : Un jeune dandy ne ressent qu'indifférence. A l'occasion d'une rencontre désagréable, il sent son coeur revivre et la joie, la peur, la haine, lui rendent à nouveau le monde perceptible. Cette renaissance n'est possible qu'à la faveur de la nuit qui comporte ses habitués, qui protège ou révèle le narrateur.
La ruelle au clair de lune : Marin allemand égaré dans une ville française, il entre dans une maison close, attiré là par un chant. Il y observe une scène humiliante : un homme est constamment rabroué et moqué par une prostituée. La clef de l'histoire est dans le conte que fait ce pauvre homme au marin. La nuit est ici vecteur d'inquiétude et d'indétermination, elle dissimule l'objet clef de l'histoire, celui qui décide d'une fin atroce ou d'un éternel recommencement.
Ce qui est remarquable ici, ce sont les atmosphères pesantes, souvent sensuelles, portées par l'obscurité, l'orage, la chaleur... Comme toujours, Zweig a su m'enchanter :)

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