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Gustavo Santaolalla

Publié le 28 septembre 2008 par Hadrien Meyer

J'ai, par le passé, déjà conté dans ces colonnes l'inextricable corrélation qui existe entre un film et sa musique. Mais comme à chaque fois, je vais quand même essayer de vous faire partager ce moment de Cinéma. En fait, c'est un peu plus que ça. Il s'agit du Plus Grand Moment de Cinéma de ma vie.
Exercice fastidieux et dangereux s'il en est que de vous faire apprécier un moment aussi magique et majestueux d'unicité parfaite entre des images et du son. MAis je fais confiance à ma plume, canaliseuse de mes pensées; et je sais que je ne pourrais faire mieux que ce que vous lisez.
Le film... Babel, de Alejandro Gonzalez Inarritu. Si vous ne l'avez pas vu, je ne vois pas comment vous pourriez apprécier la plénitude de ce morceau. De plus, je suis obligé de spoiler un tantinet...
Ce moment que j'ai vécu dans cette salle de cinéma ne se reproduira sans doute jamais. C'est peut-être pour ça que, malgré que j'ai énormément apprécié ce film, je n'ai jamais eu l'envie, inconsciemment je pense (du moins au début), de me procurer ou de revoir ce film, parce que je serai fatalement déçu...
Dans la séquence clef du film, où Brad Pitt monte dans l'hélico, où la sourde-muette de Tokyo se rhabille après le passage de l'inspecteur, etc, il y a cette musique qui débute, avec Walking In Tokyo.
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Et je ne vais pas décrire cette musique, parce que c'est inutile. Elle transporte juste, me ramène 2 ans en arrière à chaque fois, sans aucune exception. D'où la question métaphysique : Cette musique me touche-t-elle par elle même, ou pour le souvenir qu'elle m'évoque. Je me pose légitimement la question, et ça restera sans doute sans réponse. Peut-être que cette musique est juste belle pour quelqu'un qui n'a pas vu Babel, mais moi je la trouve transcendantale. Mais alors, que s'est-il passé dans cette salle de cinéma ?
Un truc tout con : le son était trop fort. Mais ça a eu une incidence plus complexe que ça. Tout d'abord, l'isolation sonique évidente. Quand les oreilles sont remplis d'un seul son, on se sent seul au monde, unique. Mais le moment le plus fondamental, la clef de voute, c'est lorsque les fauteuils se sont mis à vibrer, à cause des basses énoooormes de ces morceaux. J'ai compris ce jour là ce que l'expression "vibrant d'émotion" voulait vraiment dire. Parce que quand se cumule la solitude, l'unicité, le plaisir et le ressenti physique d'une émotion portée à l'écran, on obtient un de ces moments magiques que j'aime à qualifier d'orgasme musical. J'en ai vécu trois.

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Je pourrais parler pendant des heures du lien qui unie la musique à un film, ou inversement, et de savoir si une musique de film peut exister par elle-même, ou si un film peut exister sans musique.
Ça me rappelle une réflexion que je me suis faite cet été : les mélomanes sont souvent cinéphiles, et inversement. Mais il n'y a pas de règle générale.
Cet article peut sembler étrange, de par sa forme, et de par son fond. Je ne décris pas la chanson, je m'applique à ne pas abuser des superlatifs. Il n'y a même pas de "minutages". Pire encore, je me lance dans des questions presque philosophique, évoquant même des expériences très personnelles, flirtant avec les blogs où des adolescentes pré-pubères jettent leur désordre affectif à la face du monde entier.
Mais c'est toujours moi, l'essence du blog ne change pas, le concept reste le même. Je décris toujours un morceau avec mes tripes.
J'espère que vous avez apprécié mes divagations.
Ah oui, j'allais oublier : Désolé pour le retard :).
Bien à vous,
Hadrien, timidé.

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