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Sniper à la prison de Grenoble : Al Capone, rentre chez toi…

Publié le 30 septembre 2008 par Emmanuel

Le grand banditisme grenoblois est au cœur de l’assassinat sans précédent en France d’un détenu par un tireur posté à l’extérieur de la maison d’arrêt de Varces-Grenoble, dans l’Isère. Peu après les faits, un homme a été interpelé en possession d’une arme. Multirécidiviste, il est toujours en garde à vue lundi matin. La ville de Grenoble a été secouée ces deux dernières années par des règlements de compte meurtriers entre trafiquants de drogue. Ce crime a provoqué des incidents et un début d’incendie dans la maison d’arrêt, qui a été vite éteint. Lundi, le calme était revenu selon l’administration pénitentiaire. (Europe 1).

Enfoncé Chicago et Franck Nitti… Le Lac Michigan baigne les rives grenobloises.

Ca fait longtemps qu’on le dit… Evidemment, ça agace ce surnom de Chicago française. Et puis tout est relatif. Lyon, Marseille, certains quartiers de l’agglomération parisienne peuvent “revendiquer” cette appellation… Alors on se la joue discret depuis 20 ans…

Ca fait longtemps qu’ici on a remballé nos gangs de proxénètes et de racketteurs à la papa qui jouait à vitre ouverte et bras velus par la portière sur les quais de l’Isère…

Ca fait longtemps que les chaines de télévision ont remballé leurs 52 minutes sur la banditisme dans la capitale des Alpes…

Ca fait longtemps aussi que les ramifications de Cosa Nostra ont laissé tombé Grenoble et Fontaine pour des lieux plus plaisants et des créneaux plus lucratifs… (Enfin, c’est ce qu’on dit…)

Il n’empêche… Depuis quelques années, il y a comme un parfum à la Audiard, mais en pas drôle du tout, qui flotte sur la ville… Les “Italiens” qui dézinguent les “Corses”, les “Gitans” qui bottent le cul des “Italiens”, les “Maghrébins” qui plombent les “Gitans”, tout ça sur fond de poudreuse dans les stations de ski. Et pas celle que vous croyez… Demi-sel, les Grenoblois ? Faut voir. Depuis 2007, c’est l’hallali du baltringue, la Saint Barthélémy du malfaisant, du quai de Valmy à la Villeneuve, de Fontaine aux étangs de Champagnier…

Pas une semaine, un mois, sans règlement de comptes sanglant. Et puis là, on franchit un cran. On sort le sniper…

Pas étonnant si on a le mauvais goût de rappeler qu’on a beaucoup associé Grenoble et Sarajevo, géographiquement et sociologiquement parlant au moment de la guerre de Bosnie. La comparaison doit s’arrêter là. Pas étonnant non plus si on a l’extrême mauvais goût de rappeler que les joueurs de football grenoblois ont montré la voie samedi soir au Parc des princes en terme de balistique déconcertante. Pas étonnant enfin et surtout quand on visualise les lieux et la colline surplombant la prison.

Mais voilà, il n’y a pas de quoi rire. D’abord parce qu’on parle de vies humaines. Ensuite parce qu’on parle de trafics de drogues, essentiellement, qui développent une économie parallèle et inondent la région de came avec les dangers que cela représente. Je ne vais pas crier au loup, genre “Mais que fait la police ?”, parce que tant qu’il y aura un marché (suivez mon regard) et tant qu’il y aura des mecs suffisamment givrés pour risquer leur peau pour une BMW dernier cri ou un week-end à Ibiza, il n’y aura pas grand chose à faire… Mais quand même.

En attendant, les mecs, drapeau blanc, je veux juste aller acheter mon pain…

  

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LES COMMENTAIRES (1)

Par Rimi
posté le 26 août à 20:14
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Tout ce que je peux dire : Depuis 2003, les événements de Grenoble n´ont jamais été différents à ceux d´Innsbruck, et la police de ce Canton Tirolais, elle aurait pu aider les sécuritaires à Grenoble afin d´éviter le pire. Mais dû à la route de Lyon /Grenoble/la Suisse, Innsbruck n´a pas réussit à éradiquer ses problèmes avec les voyous marocains et leurs drogues. En accord et la permissivité des policiers, ici aussi beaucoup de sang a déjà coulé!)

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