Toujours la classe

Quel week-end !  Je pourrais vous raconter notre départ tardif à cause du chat qui s'était quelque peu absenté deux heures, ou bien avec quel héroïsme j'ai abandonné mon Haricot le temps d'une soirée, mais non, aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, je vais plutôt me concentrer sur son papa.

Mesdemoiselles, mesdames, vous savez très certainement qu'un homme n'est pas l'égal de la femme devant la maladie, et qu'un homme, touché par un virus ou un simple rhume, se retrouve tout à coup au bord du gouffre, que dis-je ! sur le point de mourir. Votre mari, fort comme un roc quand il s'agit de  jouer avec la tronçonneuse ou  de construire une terrasse, se transforme en  loqueteux à la première attaque de fièvre.

Vous l'aurez deviné, ce WE, Nereij s'est réveillé malade. La gorge irritée et le mal de crâne (lui du à une absorption  d'alcool), l'ont donc précipité dans son lit avec sa pile de Gaston Lagaffe, les mêmes que quand il était petit (tandis que je me gavais et reprenais un kilo si chèrement perdu à force de promener une poussette).

Aussi, à l'heure du départ, ses époules tremblantes, ses quintes monstrueuses et son regard brillant m'ont convaincue que pour le bien du Haricot, il vallait mieux que je prenne le volant. Sauf que, tête en l'air comme je suis, j'avais oublié mes lunettes de vue, et je n'avais que mes lunettes de soleil (bien à ma vue).

Heureusement que le soleil se couche après 22 heures. Et que le ridicule ne tue pas. Car conduire de soir par temps pluvieux avec des lunettes de soleil, hein, si c'est pas la classe...