No Future ?

Depuis juillet 2007 et la crise des subprimes, nous assistons presque impuissants à l'effondrement du système financier international. Nous n'en mesurons pas encore les conséquences, mais les fallites des établissements financiers et autres compagnies d'assurance vont se poursuivre dans les jours et les mois à venir aux Etats-Unis, comme en Europe et ailleurs dans le monde. Cette crise est probablement le premier signe de plus grands bouleversements. Tout le monde s'interroge aujourd'hui sur son avenir et plus particulièrement la jeunesse.

Depuis quelques années, chacun s'était rendu compte de la fonte de son pouvoir d'achat. Mais l'annonce hier du bond vertigineux de plus de 40 000 demandeurs d'emplois au mois d'août résonne comme un coup de semonce. Attention, ne faisons pas de confusion ! Cette hausse du chômage n'est pas encore une conséquence de la crise financière mondiale.
Je dis "pas encore" parce que malheureusement, l'économie suivra, asphyxiée par la perte de confiance et par la difficulté à lever du crédit. Sans confiance et sans crédit, plus d'investissement dans le meilleur des cas, plus de trésorerie pour l'essentiel des entreprises, plus de consommation des ménages. Ce sera la phase suivante.
Si l'emploi se porte si mal aujourd'hui, alors que la pyramide des âges devrait mécaniquement, permettre aux jeunes de rentrer sereinement sur le marché du travail, c'est dû au fait que l'on a tout fait pour asphyxier à la fois la consommation et l'activité. En supprimant les contrats aidés qui, grâce à des incitations à l'embauche et à la formation, permettaient à 100 000 jeunes de trouver du travail, en mettant l'accent sur les heures supplémentaires et sur le décricotage des 35 heures, d'où une baisse préoccupante des créations d'emploi (l'an dernier, 300 000 créations d'emploi, cette année 34 000, selon la CGT), le gouvernement s'est tiré une balle dans le pied.
Même si personne n'est épargnée par la hausse du chômage, il est à craindre que les jeunes en soient les premières victimes. Dans ce contexte très sombre, des solutions et des perspectives d'avenir sont à inventer.