Magazine Chanson française

Weepers Circus

Publié le 17 juillet 2007 par Fred Desfrenne

Franck, Eric, Alexandre et Denis se rencontre dans un lycée strasbourgeois en 1988 et fondent d'emblée le cirque des gens qui pleurent. Pourquoi le nom est-il en anglais ? Parce que ces loustics sont un peu décalés par rapport à leur époque : ils écoutent les Beatles, les Rolling Stones, Pink Floyd et Led Zeppelin ! Or dans leur ferveur post-adolescente, il a bien fallu s'identifier... et donc angliciser leur nom !

Au début des années quatre-vingt dix, d'autres musiciens rejoindront le groupe mais n'y resteront pas. De lycéens, les garnements deviennent étudiants et proposent des spectacles conceptuels – le « Requiem » (1992) et les « Fables » (1994) – dans lesquels tous les arts sont sollicités : la musique bien entendu, mais aussi le théâtre, la danse et la peinture.

En 1995 et 1996, la formation fait ses premières expériences discographiques : ainsi sont publiés un simple – « Weepers Circus » (1995) – et deux disques collectifs. Jusqu'en 1997, le groupe ne quitte pas l'Alsace mais à partir du premier album – « Le fou et la balance » (1997) – il s'aventure dans les terres de la France de l'intérieur.

Et là... l'aventure s'accélère avec la parution d'un second simple – « Je suis noble » (1998) – puis d'un second album – « L'épouvantail » (1999) – qui donnent l'occasion au Weepers Circus d'intensifier les tournées françaises.

Ces disques sont très influencés par les pays de l'Est, la tradition manouche, yiddish et médiévale. Pour le nouveau millénaire, les données changent : le groupe signe chez Universal et publie son troisième album – « L'ombre et la demoiselle » (2000) – sous cette enseigne.

Cet album marque aussi un tournant parce qu'il exprime avec clarté les influences d'un Brel, d'un Brassens ou d'un Vian. En 2001, un cinquième membre – Goulec – s'ajoute à l'aventure en y introduisant la batterie : cet ajout marque l'influence croissante du rock led zeppelinien dans les futures orientations des musiciens.

En 2002, le groupe rencontre Serge Bégout (des Têtes Raides) et Olivia Ruiz : ils participent tous les deux au quatrième album – « Faites entrer » (2003) – et rejoindrons souvent les Weepers sur les scènes françaises. Cet album prend une tournure plus rock tout en conservant un esprit chanson. La même année, le groupe participe à l'album d'Olivia – « J'aime pas l'amour » (2003) – en lui écrivant et interprétant le titre « Petite fable ».

La même année, le groupe est invité sur l'album des Ogres de Barback – « Terrain vague » – et entame la préparation du cinquième album… publié le 10 octobre 2005 : « La monstrueuse parade ». Ce disque est un hommage au film « Freaks » (1932) de Tod Browning : une réflexion sur la notion d'anormalité. Musicalement, une certaine radicalité rock associée à d'amples orchestrations cordes et vents est pleinement assumée.

Les Weepers se sont forgé une identité propore et immédiatement reconnaissable. Avec leurs textes superbes, leurs musiques travaillées et leurs fusions passionnelles et pertinentes, les Weepers sont désormais incontournables dans le panorama de la chanson francophone.

Tout n'est plus si noir, leur tout nouvel abum est un opus percutant. A noter la présence d'Olivia Ruiz sur deux titres : La Renarde » (nouvelle version) et « Petit homme » accompagnée par Mathias Malzieu au ukulélé.

Discographie sélective ( avec Amazon)

Tout n'est plus si noir

Monstrueuse parade

Faites entrer

L'épouvantail

L'ombre et la demoiselle

.:: A voir :

http://www.weeperscircus.com/


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