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Quantifier la pression psychologique

Publié le 18 juillet 2007 par Peaudeb

La maitrise de la souffrance au travail ne pourra devenir une réalité que lorsque l'on pourra quantifier la souffrance ou quantifier la pression. Mesurer les conséquences ou mesurer les causes.

Ensuite il conviendra, comme dans tout système de régulation, de déterminer les paramètres sur lesquels on peut agir...

Pour le moment, la créativité se limite au numéro vert et à la cellule d'assistance psychologique. probablement 2 cautères sur un jambe de bois, si ni l'un ni l'autre n'agissent sur les causes mais compensent - un tant soit peu-  les conséquences. sauf qu'à mettre en palce des moyens inadaptés, on charge la barque du mépris et de la non reconnaissance. On charge aussi la barque de la charge de travail si ces enquêtes ou ces entretiens se font sur le temps de travail sans que la charge soit adaptée.

Reste la solution imaginée pour les infirmières. Puisque leur charge est importante, puisqu'il n'y a pas assez d'infirmières dans les hopitaux, puisqu'elle ne sont pas assez payées et considérées pour suciter des vocations, il n'y a qu'à faire travailler plus celles qui sont en poste, quitte à rémunérer leurs congés non pris.  Comme ellles sont mal payées, cela va améliorer leur salaire....On croit marcher sur la tête ! Et les médias reprennent ces solutions sans  le moindre sourire... Mais les salaires des dirigeants d'hopitaux, la multiplications des obligations de suivi qualité, qui transforment en paperasse ce qui était règles de l'art et comportements professionnels au bénéfice d'administratifs improductifs..personne n'en touche mot...

Bref, on n'est pas au bout de nos peines si on n'accepte pas de mettre à plat l'organisation et les organisateurs du travail.

Une idée: on a diminué drastiquement les services d'appui et les non opérationnels , sans toucher aux exigences administratives qu'ils avaient développées, sans offrir des outils  adaptés ( reprographie, secrétariat, suivi gestion, voyages...). d'ou un nombre de taches à exécuter très importantes.

Je propose de mesurer le nombre d'activités différentes faites chaque jour pour chaque salariés. Puis le temps consacré à chaque activité. Puis de mesurer le nombre d'étapes nécessaires à la réalisation de chaque activité.Ou le nombre de documents prescriptifs de l'activité...

Pour la mesure du stress, les médecins du travail ont déjà établi des grilles de perception du stress. Elles ne sont pas publiques. Sont-elles adaptées? Qu'en font-ils?

Ainsi j'ai pu entendre avec surprise qualifier par un médecin un service "ou tout va bien" un service ou personne ne parlait à personne, ou chacun était muré devant son ordinateur, sans partage, sans relais, ou chacun attendait l'ordre du chef pour toute action..ou le sourire, le rire étaient totalement absent.. des zombies.. J'ai vu les mêmes plus tard dans une vraie équipe de travail. Rires, partages, échanges, moments festifs, fierté du travail, partage de la charge, recherche de solutions.. Le medecin du travail at-il vu la différence? Son système de mesure est manifestement inadéquat.


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