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L’Eventreur de New York de Lucio Fulci

Par Geouf

Lucio Fulci est un réalisateur que j’aime bien. Je n’ai découvert ses films que très récemment (2-3 ans) car j’ai toujours eu peur de les trouver trop gores. Et c’est vrai que Lucio sait y faire à ce niveau, mais ses films comportent toujours une certaine poésie macabre, notamment sa fameuse trilogie composée de Frayeurs - L’au-dela - La Maison près du Cimetière. Bien sûr, sa filmographie est loin de ne comporter que des chefs d’œuvres (La Malédiction du Pharaon est très poussif, Nightmare Concert ne m’a laissé que peu de souvenir) mais il reste un réalisateur attachant. C’est donc avec intérêt que je me suis lancé dans le visionnage de cet Eventreur de New York.

L’Eventreur de New York est un giallo à l’intrigue classique (un mystérieux assassin sème la terreur dans la grosse pomme en s’en prenant à des jeunes filles tout en narguant la police) qui reprend la plupart des poncifs du genre. Le héros est un inspecteur de police désabusé, secondé par un psy jouant au profiler et une jeune femme ayant réussi à échapper au tueur, les scènes de meurtre sont filmées en vue subjective selon le point de vue du tueur, et celui-ci a une particularité qui le distingue du tout venant (ici il parle avec la voix de Donald Duck, ce qui surprend pas mal, surtout en VF, mais donne ensuite un côté assez malsain aux scènes de meurtre). Mais alors, me direz-vous, qu’est-ce qui différencie ce film du giallo basique ? Et bien tout d’abord, Fulci oblige, les meurtres sont assez gores (même si bien en deçà de ceux de Frayeurs par exemple), notamment celui de la prostituée amie du héros, la pauvre se faisant entre autres trancher l’œil au rasoir. Mais surtout, le film sert de prétexte à Fulci pour explorer les bas-fonds de la ville et proposer une ambiance glauque du plus bel effet. On visite ainsi aux côtés du tueur des boites sordides, rendez-vous des nymphomanes de tous genre pour se masturber ou se trouver un amant.

La révélation de l’identité du tueur est peu originale, mais son mobile l’est un peu plus, et le film s’achève de façon tout à fait satisfaisante, sur une note amère. Pas le meilleur boulot du réalisateur, mais un film qui se regarde sans déplaisir.

Note : 6/10


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