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Religulous

Publié le 09 octobre 2008 par Epicure
Religulous

Larry Charles a mis son nez fin dans les séries Seinfeld , Curb Your Enthusiasm et Entourage , et a réalisé le pissant Borat , qui avait agréablement surpris un peu tout le monde il y a deux ans. Il s’est cette fois-ci associé au controversé humoriste-animateur-critique politique Bill Maher pour pondre ce Religulous , un documentaire qui s’applique davantage à faire sourire plutôt qu’à documenter. Et encore, il n’y parvient pas toujours.

Religulous se paye la tête des suiveux de toutes les religions en confrontant leurs portes-paroles les plus fondamentalistes avec le très cynique Maher qui s’arrange toujours pour les réduire en miette à coup de répliques à la "Come on!" ou "This is bullshit". Le montage fait le reste, alors que les discussions se terminent la plupart du temps sur un gros plan de la victime complètement embêtée.

Maher se la joue facile. Il va interroger des chrétiens orthodoxes qui croient encore que l’homosexualité est l’oeuvre de Satan et que la Bible doit être interprétée à la lettre, prend aux mots des imams sur certains passages drastiques du Coran, rit à la gueule des "pasteurs" à cinq cennes qui convoitent davantage le portefeuille des "fidèles" que leur foi… un moment donné, j’aurais apprécié qu’il visite la zone grise un peu plus.

En fait, ce qui m’a le plus agacé, c’est qu’à peu près tout le monde à l’air d’un parfait crétin dans ce film, sauf Bill Maher. Au moins, Borat riait de tout le monde, à commencer par Borat lui-même. Je connais quand même assez bien Maher et je m’attendais à ce qu’il soit rentre-dedans mais dans ce film il est carrément condescendant et on a presque envie à la fin que quelqu’un lui fasse goûter sa médecine. Certains intervenants se calent eux-mêmes avec leurs idées complètement mongoles, on n’a pas besoin que Bill fasse caca sur leur tête.

Cela dit, on trouve tout de même dans Religulous quelques moments cocasses et l’ensemble s’avère suffisamment divertissant pour justifier le 12 piasses, en autant que vous laissiez vos attentes près du comptoir à poffcorn.


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