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Premières Neiges, un film d'Aida Begic

Par Kilucru

Premières Neiges, un film d'Aida Begic
PREMIERES NEIGES
Titre original : SNIJEG (Bosnie)
Un film de Aida Begic
Avec Zana Marjanovic, Jasna Ornela Bery, Sadzida Setic, Vesna Masic, Emir Hadzihafizbegovic, Irena Malamuhi, Jelena Kordic, Alma Terzic, Muhamed Hadzovic, Jasmin Geljo, Dejan Spasic ..

Grand Prix de la critique au Festival de Cannes 2008.
“ La neige ne tombe pas pour couvrir la colline, mais pour que chaque animal laisse une trace de son passage.”


Synopsis


Six femmes, un grand-père, quatre petites filles et un garçon vivent à Slavno, village isolé et dévasté par la guerre. Leurs familles et amis ont été tués et leurs corps n'ont jamais été retrouvés. Les premières neiges vont les couper du monde et risquent de mettre la vie des villageois en danger. Tandis que la menace se rapproche, les villageois, menés par Alma, tentent d'échapper à la misère en vendant des confitures, des fruits et des légumes, qui ont fait la réputation du village.
Deux hommes d'affaires débarquent à Slavno en leur demandant d'abandonner leurs maisons moyennant une certaine somme d'argent. Les villageois se trouvent face à un dilemme : doivent-ils accepter une offre qui pourrait leur sauver la vie, mais leur faire perdre leur âme ? Une tempête soudaine piège les visiteurs dans le village, les contraignant à affronter un problème plus grave - la vérité.


Magnifique et délicat ballet de femmes dans les ruines d’un petit village Bosniaque, ce qui subsiste quelques murs bâchés, encore debout. A la tombée de la nuit celles-ci miment et évoquent de quelques mots des personnages. En fait des êtres chers, chéris, aujourd’hui absent , disparus, leur maris !
La prière du matin, lancée du haut d’un vestige de pont par le patriarche, seul homme survivant si l’on escompte l’enfant, garçon presque mutique, les femmes menées par l’énergie d’Alma confectionnent des confitures. Pour Alma avec l’énergie du désespoir, vivre de ces fruits était le rêve commun qu’elle partageait avec son mari, faire de cet artisanat une industrie.
Depuis toutes ces femmes se raccrochent à un souvenir, parfois difficilement. Dignement toujours. L’occasion qui leur sera faite de pouvoir échapper au cours de cette vie pénible, toutes l’envisagerons, y souscrirons, sauf Alma, l’irréductible. Et les caractères affirmés de ces femmes, finalement pas si prévisibles, plus attachées à leurs quelques pierres qu’il n’y parait. Ces femmes toujours dans l’attente du deuil surprendront tout le monde, leur courage de continuer, leur fermeté dans la négociation, et enfin ces femmes qui finissent par percer à jour les intentions et tenants de leurs interlocuteurs.
La réalisatrice filme ces femmes au plus prés, leur fierté est la sienne, égrenant son film au rythme des jours d’une semaine, les ablutions d’Alma chaque matin à la fontaine tableau rituel, la galerie des autres portraits, la belle-mère, hostile dans un premier temps, la mère de famille désemparée face à ses enfants dont le père manque..Oui ce film est une lettre aux absents, presque une stèle à leur mémoire..mais sans corps, sans certitudes.. Impossible… !


A moins que…

Premières Neiges, un film d'Aida Begic

Mais cela à vous de le découvrir dans ce film plein de courage, et si toutes ces femmes à un moment ou un autre se laissent déborder, décourager cela ne dure jamais !
CritiKat.Com "...Premières neiges est un premier film étonnant. Ode émouvante au courage des femmes, il fait la part belle à ses actrices. Bénéficiant d’une mise en scène sobre et rigoureuse, Premières neiges révèle une cinéaste à suivre..."
CommeAuCinema.Com "..Nouveaux rayons de soleil sur le cinéma bosniaque..Ces veuves, majestueuse et retenues, sont filmées avec beaucoup de tendresse par un auteur qui ne cache pas ses intentions. Accuser la réalisatrice de manichéisme serait trop présomptueux : on ne peut pas attendre en bon bourgeois qu’un pays déchiré par une guerre civile guérisse d’un coup ses blessures. Le recul viendra avec le temps, quand les douleurs auront été exprimées, et c’est l’espoir qui en ressort de ce premier film d’Aida Begic..."


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