PARIS, 9 oct 2008 (AFP). Le Premier ministre polonais Donald Tusk a été reçu jeudi à l’Elysée par le président Nicolas Sarkozy pour un déjeuner où les questions d’environnement et d’énergie ont largement dominé celles liées à la crise financière internationale.
En sortant de ce repas, M. Tusk a indiqué à la presse qu’il avait attiré l’attention de son convive sur les difficultés de la Pologne, où le charbon constitue une des principales sources d’énergie, à respecter les engagements du plan européen de lutte contre le réchauffement climatique.
“Nous voulons prendre en compte bien sûr les objectifs que nous nous sommes définis il y a déjà plusieurs mois, et en même temps prendre en compte la situation actuelle, en particulier d’un certain nombre de pays de l’Europe, et faire preuve de souplesse et de flexibilité dans le contexte économique actuel”, a souligné Donald Tusk.
Selon l’Elysée, M. Sarkozy, président en exercice du Conseil européen, lui a répondu qu’il souhaitait “trouver des compromis” mais sans remettre en cause l’ambition de l’Union européenne (UE) de parvenir à un accord sur le “paquet énergie-climat” avant la fin 2008.
Ce “paquet” vise à réduire en 2020 les émissions de gaz a effet de serre de 20% par rapport à leurs niveaux de 1990 et porter à 20% la part des énergies renouvelables dans la consommation.
Les échanges du chef du gouvernement polonais et du président français ont aussi porté sur la crise russo-géorgienne ou le partenariat oriental européen, mais “très peu” sur la crise financière, selon l’Elysée.
“Dans la mesure où la Pologne est à l’abri actuellement de cette crise et que le système financier et bancaire polonais est en sécurité, j’ai garanti à M. le président que si une initiative était éventuellement prise par les pays européens, la Pologne ne manquerait pas à l’appel”, a dit M. Tusk.
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