Magazine Aventure/action

Course À la mort

Par Rob Gordon
Course À la mortQue les nostalgiques ne s’excitent pas trop : Course à la mort n’a à peu près rien du remake annoncé de La course à la mort de l’an 2000, délire de Paul Bartel datant de 1975. Certes, on y roule à toute berzingue en tentant également de dézinguer ses concurrents. Mais la comparaison s’arrête là. Chez Paul Anderson, il n’est pas question d’arrière-plan politique ou de second degré. On n’y écrase pas d’enfants ou de grabataires pour gagner un max de points. Ici, on fait rugir les moteurs et exploser tout ce qui peut exploser. Un point c’est tout. Course à la mort, c’est une course de stock-cars sous forme de long-métrage, une bourrinade ultime qui ne risque pas de fatiguer les neurones du spectateur. En revanche, celui-ci en prendra plein les yeux : car Anderson s’acquitte plutôt bien de sa tâche, livrant des courses spectaculaires et plutôt lisibles. On n’ira pas jusqu’à dire qu’elles semblent trop courtes, mais il faut bien avouer qu’il y a un certain plaisir à regarder ces bagnoles blindées tenter de s’envoyer dans le décor.
Course à la mort est un film sans cervelle, mais ce n’est pas non plus le film le plus con du monde. On évite assez miraculeusement à une ambiance beauf, avec tuning et gonzesses en mini-jupe. L’intégralité du film est tournée vers un unique enjeu : de la vitesse, de la vitesse, et encore de la vitesse. Le tout avec un sérieux assez étonnant, surtout pour qui s’attend à un vrai remake du Paul Bartel. Joan Allen est extra en patronnesse tyrannique, et Jason Statham est le monolithe idéal, assez grave pour qu’on croie un minimum à son personnage d’homme blessé et manipulé. Ça n’est pas très dur à croire, mais Course à la mort est le meilleur film de Paul Anderson, qui avait été jusqu’ici incapable ou presque de livrer un divertissement regardable du début à la fin.
5/10

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Rob Gordon 109 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte