La chancelière Angela Merkel souhaite que l'Organisation mondiale du commerce (OMC) accorde plus d'importance aux aspects sociaux et écologiques dans les échanges commerciaux mondiaux. La mondialisation exige de réfléchir à la création d'un nouveau cadre réglementaire "dans l'esprit de la liberté", a-t-elle plaidé lors d'une conférence de presse, à Berlin. Cela nous manque "sur de nombreux sujets au niveau international". Ce sera un thème "très, très déterminant" dans le débat économique et politique international au cours des dix ou quinze prochaines années, prévoit-elle.
Selon Mme Merkel, il faut notamment "se demander dans quelle mesure l'OMC doit introduire dans son action des normes sociales et écologiques minimales". L'Allemagne, de son côté, doit réfléchir à des "réaménagements" dans sa législation sur les cartels face aux évolutions de la législation européenne en la matière.
"Il nous faut une nouvelle dimension internationale de l'économie sociale de marché", a plaidé Angela Merkel un peu plus tard dans un autre contexte. La chancelière rendait hommage, dans sa ville natale de Fürth, au "père" du miracle économique allemand : l'ancien chancelier Ludwig Erhard (1963-1966), né il y a 110 ans et décédé il y a 30 ans. L'économie sociale de marché, sur laquelle l'Allemagne occidentale de l'après-guerre a bâti sa prospérité, est confrontée à de nouveaux défis, a constaté Angela Merkel. Aujourd'hui, le slogan d'Erhard, "la prospérité pour tous", titre d'un de ses livres, "est aussi valable pour le monde global".
Plus d'informations : Conférence de presse :www.bundesregierung.de/Content/DE/Mitschrift/Pressekonferenzen/2007/07/2007-07-18-pk-merkel.html