Ce soir nous avons eu le bonheur d’assister à un comfort-show. Difficile de traduire cette expression sans lui donner une consonance pépère, mais j’avoue que « confortable » est ce qui me vient le plus aisément en tête pour qualifier notre soirée.
Voir Michel Rivard en spectacle c’est du bonbon. L’artiste est sympathique et d’un humour fin à souhait, il peut piger à loisir dans un riche répertoire d’une trentaine d’années, et quand en plus il s’entoure de deux excellents musiciens comme Rick Hayworth et Mario Légaré, y a pas grand chose à redire.
Bien sûr dans un show d’un peu plus de deux heures, on ne peut être d’accord avec l’ensemble des chansons choisies. Certaines pièces nous manquent cruellement alors qu’on se serait bien passé de quelques autres. Pourtant, chacun y a trouvé son compte. Les premiers accords de chaque pièce suscitaient des Oooooohhhh! ou des Aaaaaahhhhhh! de bonheur dans l’assistance. Des plus vieilles comme Tout va bien ou Schefferville (qui se termine par l’une des plus belles images de la chanson québécoise : C’est moi qui veut fermer les lumières de la ville, lorsque le dernier train partira pour Sept-Îles… ), des chansons plus obscures, certaines écrites pour d’autres (Avalanches pour Eric Lapointe ou La guitare de Jérémie pour Patrick Normand), en plus des extraits tirés de pratiquement tous ses albums jusqu’au plus récent, Confiance.
Trois musiciens de talent, une multitudes de cordes (guitares, mandoline, contrebasse, banjo), des doigts agiles, de belles chansons, une voix. C’est tout ce que ça prend pour taper du pied toute la soirée. Certes on navigue un peu dans des eaux nostalgiques (d’où mon confortable ci-dessous) mais ça coule de source un mercredi d’automne, lendemain d’élections en plus!
J’ajoute que c’est un privilège d’apprécier ce trio dans une petite salle. Si vous êtes chanceux, il reste des places jeudi soir, toujours au Petit Champlain, ou vendredi et samedi à L’Anglicane.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble