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Compte-rendu du concert de My Brightest Diamond, le 16/10 au BT59 (Bègles)

Publié le 17 octobre 2008 par Mickymaxxi

C'était un très beau programme qui était annoncé au BT59, ce jeudi gris d'octobre. En effet, il y avait au programme Clare and The Reasons, un des nouveaux artistes Fargo, encensé ici sur POPnews, et aussi My Brightest Diamond, aka Shara Worden.

Ils sont tous de rouge vêtus, c'est Clare qui mène à la baguette ses Reasons, où officie son mari, ainsi qu'une violoncelliste et une violoniste alto : le jeune homme joue quand à lui de ce qui est mis à disposition, xylophone, flûte, violon, basse. Et le charme fait effet très rapidement : c'est très orchestré et brillant, mais ce sont de vraies petites contines qu'on écoute. Ca se déguste avec plaisir, ça fond dans l'oreille et c'est plein de belles idées. J'ai parfois l'impression d'écouter les petites facéties d'un Andrew Bird, le tout ramené dans les 50's avec en arrière plan, une scène d'achat de Noël à New York sous la neige (oui, j'ai des images très précises en tête...). J'ai acheté le CD, et nul doute que je vais l'écouter avec plaisir, le soir en scotchant sur le plafond avec un petit sourire aux lèvres.

Ecouter l'album de Clare & The Reasons sur Deezer

Que pouvait-on attendre de la prestation de My Brightest Diamond ? Mon premier contact avec sa musique avait été un peu moins immédiat, car elle offre une musique très dense où se rejoignent beaucoup d'influences et de courants musicaux : un peu de pop éthérée, du folk lyrique, un peu de classique, le tout s'additionnant à une personnalité qui m'a tout l'air d'être déridée. En effet, elle arrive accompagnée des Reasons, qui l'acompagnent ce soir, avec une mèche certifiée "gel ultra-fixant", et d'ailleurs tout le monde est plus ou moins déguisé en noir et blanc. Comme je m'y attendais, c'est très lyrique comme musique, grâce à la voix de Shara Worden et l'orchestration de grande classe des Reasons.

Mais on sent que la rupture n'est jamais loin, et le mélange est parfois époustouflant de créativité, de rebondissments mélodiques et de digressions dans le rythme. "Apples", "From the Top of the World", "Inside a Boy", "Black & Costaud", que de magnifiques titres, portés par une interprétation au dessus de tout soupçon, qui démontre un talent brut. Ell est aussi à l'aise pour reprendre (en français) "L'Hymne à l'Amour" d'Edith Piaf. Shara Worden n'est plus une môme, mais elle a un univers qui a gardé la fraîcheur de l'enfance tout en conservant une noirceur sous-jacente (un peu comme Lewis Caroll). Un dernier petit tour avec un ukulele, des marionnettes et puis s'en va : c'est une grande dame que j'ai vraiment découverte ce soir-là. Merci Miss Worden, et revenez-nous vite.

Une petite vidéo pour finir ("Golden Star", live)



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