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Revival: la cabine photographique: La Joyeuse de Photographie

Publié le 22 octobre 2008 par Alexandra

Je vais vous confier un secret: j’ai travaillé dans la com’, la pub, le marketing et les cosmétiques.

J’ai vu shooter des mannequins, des vraies bombes, des natures mortes.

J’ai vu retoucher des photos, j’en ai vu être effacées parce que pas assez “belles”, pas assez “parfaites”.

J’ai un appareil photo numérique parce que je ne sais pas prendre de photos autrement, parce que ça me permet de capturer pléthore de paysages et de visages. Quand ça ne me plaît pas, quand mon modèle n’est pas satisfait: je supprime.

Et alors, il ne reste plus rien de l’instant et plus grand chose de la réalité du moment.

Parfois je vais au photomaton pour mes photos d’identité. On s’en fiche que je sois moi-même, belle ou moche, rieuse ou triste. Là aussi, il n’y a plus rien de “vrai”. Je ne me reconnais pas forcément mais tout le monde s’en moque, il faut répondre aux normes.

Et puis, un jour je suis allée au 104. Et je l’ai vue.

Elle se dressait devant moi grande, fière et superbe. Elle m’a regardée et m’a dit: “viens, moi je te prends comme tu es”.

Elle, c’est la cabine photographique PhotoMe Model installée au 104 par La Joyeuse de Photographie.

Cette bande de joyeux lurons (c’est le cas de le dire) a eu l’idée d’organiser le retour en grâce des photomatons d’antan, argentiques et sympathiques.

Après un séjour à Berlin où ces cabines sont bien implantées, Camille Pachot et Igor Lenoir ont voulu donner aux Parisiens la chance de se faire tirer le portrait en noir et blanc en quatre temps: “le temps précisément de se raconter et de décliner, autrement, son identité. Faire de soi un terrain de jeu et d’expérimentation”.

N’allez pas croire qu’il s’agisse seulement d’une mode vintage ou d’un rejet de la modernité numérique. Il est plutôt question de réintroduire de l’affect, de la liberté et de la désinvolture dans la photo d’identité désormais  contrôlée officiellement/étatiquement. Ainsi, comme le précise la Joyeuse de Photographie, pour certains “ces cabines sont l’occasion de se rêver soi-même et de se montrer tel que l’on aimerait être”.

Enfin, la cabine photographique de La Joyeuse de Photographie, est un moyen de passer un bon moment autour de l’objet même: en plus d’immortaliser l’instant, il le crée.”Les gens apprécient tout autant le formica que le vieux tabouret en sky, le rideau qui sent comme chez grand-mère ou le bruit si caractéristique des quatre flashs”. C’est aussi pour cela qu’on peut saluer l’initiative de “La Joyeuse” qui propose de louer les cabines à la soirée.

Anne

La Joyeuse de photographie: www.lajoyeusedephotographie.com

Contacts: La Joyeuse de Photographie
Igor Lenoir // Camille Pachot
8 rue du Dragon
75006 Paris
[email protected]


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