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LA LOI ET L'ORDRE ( De Niro Vs Pacino )

Publié le 22 octobre 2008 par Devotionall

LA LOI ET L'ORDRE
Al Pacino et Robert de Niro. Voilà, tout est dit. D'un coté, c'est pratiquement le seul argument mis en avant pour promouvoir le film " La loi et l'ordre ", sorti sur nos écrans. D'un autre, il faut quand même un sacré toupet pour critiquer, pour oser douter du calibre de ces deux là, de leurs talents conjugués, de la bonté de tout ce qu'ils font. Intouchables, comme le sont par définitions les mythes. Là où le bât blesse, c'est de voir qui est le réalisateur qui met en scène les deux monuments. Scorcese ? De Palma ? Non messieurs, Jon Avnet, dont le nom est l'anagramme de Navet, un indice assez précieux sur ce qui va suivre. Prenez une Ferrari, et une Alfa Roméo, offrez les clés de contact à Jean Alesi, vous êtes sur de courir droit à l'accident. Idem ici. En fin de compte, ça fleure bon le pastiche des confrontations d'une fois, ces duels de légende " made in little Italy ", mais avec un arrière goût de moisi qui vous gâte le palais.

Après avoir passé trente ans ensemble dans la police de New York, les détectives Turk et Rooster sont prêts à tout, sauf à prendre leur retraite. Peu avant leur départ, plusieurs criminels ayant échappé à la justice sont assassinés selon un mode opératoire qui rappelle celui d'un serial-killer que les deux enquêteurs ont mis sous les verrous plusieurs années auparavant. Une insupportable question se pose alors : Turk et Rooster se seraient-ils trompés ? L'officier Karen Corelli s'interroge, et les détectives Perez et Rile espèrent résoudre l'affaire avant Turk et Rooster. Très vite, le lieutenant Hingis, leur chef, commence à craindre qu'un policier ne soit impliqué. Ce que le titre français ( The Righteous Kill, La loi et l'ordre ) implique d'ailleurs de suite. Frissons dans la maison de retraite pour anciennes gloires du 7° art...

C'est assez brouillon. Trop long. Plutôt mal ficelé. Au début ça part un peu dans tous les sens, façon de faire croire au spectateur qu'on compte sur son intelligence. Sauf qu'on finit par comprendre que le serial killer au but louable ( débarrasser la planète de ses pires ordures ) est un flic, sans vraiment que le raisonnement soit limpide. De Niro et Pacino ont la bonne mauvaise idée de jouer à être eux-mêmes, c'est-à-dire les pastiches complets de ce qu'on pourrait attendre d'eux. J'ai lu, je ne sais plus où, que chaque scène avec ces monstres du cinéma revient à une leçon digne du meilleur " Actor Studio " ; et bien tout de même, soyons sérieux. Ils furent très forts dans leur partie, ils ont encore de jolis restes, mais les cantonner à ressasser les mêmes obsessions dans ce type de polar spaghettis sans substance, c'est presque cruel. De Niro a quand même une veine d'enfer, puisqu'il a une scène enviable avec la jeune Carla Cugino, qu'il prend par derrière sur un canapé : un peu d'érotisme pour lutter contre la banalité. Non franchement, ces histoires de flics usés qui tournent au justicier, même avec nos deux compères au générique, on en veut plus, on vous assure... ( 5/10)
Pince mi et Pince moi enquêtent...


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