Feu vert... pour le Japon

Un froid matin, dans le centre de la France. La Bourgogne, c’est le pays des escargots, de la bonne bouffe et du bon vin. Ponctuellement, à la mi-octobre, et dans un lieu très précis, l’IUT de Dijon, la Bourgogne est également le pays des gens déguisés, des amoureux de la lecture sur image, et des fanatiques d’animation numérique, entendez par là tout ce qui bouge et qu’on peut amoureusement saccager sur un écran.

On aime ça, et c’est comme ça qu’on a débarqué, ce samedi 18 novembre, après une nuit un peu courte (merci l’avenue Champollion, ses travaux et son absence de signalisation). Pas la peine de le répéter, mais un peu quand même : les organisateurs dijonnais devraient être observés, clonés, photocopiés, et inoculés sous forme de sérum à leurs confrères des conventions plus grandes mais nettement moins sympathiques : à la porte, les voilà qui nous accueillent, prennent nos affaires, nous emmènent jusqu’à notre stand. Investis et dévoués, ils nous rassurent immédiatement. Ce salon va être bien, convivial, intimiste, bref modeste mais c’est tout ce qu’il nous faut.
La matinée avance très vite : montage du stand, mise en place des tables et des chaises, avec quelques angoisses néanmoins : Mais comment allons-nous tous tenir ? Entre Rubedo qui étale ses échecs japonais, chinois, coréens, indiens… et j’en passe, Capriol et Kamaraimo qui s’arrachent les cheveux avec leur table de présentation (« pas trop près du stand », « pas trop loin quand même », « qu’est-ce qu’on y met », « où sont les portoirs »…), moi qui ne m’en sors pas avec mes trois tables vouées à l’origami ; et Gylis, comme un prince, perdu en plein milieu de la pièce (« moi ça me va comme ça » - « ouais mais Nico, tu gênes quand même le passage ». Bref, après un nombre incalculable de déplacements d’environ cinquante centimètres toutes les trois minutes, nous sommes fin prêts. Et là, c’est l’avalanche. La journée n’en finit plus, tant nous avons de visiteurs ! Je n’ai pas vu le soleil depuis quatre heures quand je décide de faire une brève pause. Je pense fort à Wagosh qui tient le stand des plieurs fous sur toutes les conventions… Je grimace, mais je m’éclate quand même. L’après-midi passe, et nous n’avons pas décollé de nos stands. Heureusement, nos gentils organisateurs, efficaces, nous ont apporté des plateaux-repas. Il me prend de rêver : ah, et si étions entourés d’un tel dévouement sur « Japan expo »… La face du monde en serait changée.

©SG2x / Réseau Dijon Plus
20h. Exténués, nous nous dirigeons vers le self (encore un dîner offert), prêts à en découdre, cette fois avec les mots. Nous retrouvons kamaraimo, qui bien que membre Takeda présent sur le stand a dû y rester cinq minutes en tout et pour tout. Un rapace, abusant des crédits associatifs ? Pas du tout : un logisticien impeccable, qui a subvenu aux besoins d’une petite troupe trop occupée sur le stand pour prendre du recul et compléter les manques. Nous avons eu quand même le droit, en prime, à une leçon de taï chi à l’aspirateur des plus remarquables, et remarquée.

©SG2x / Réseau Dijon Plus
Dimanche, 9h30. Nous sommes de retour sur le front des opérations. Émilien se frotte les mains : plus de 3000 visiteurs ont déjà parcouru le salon. Et la matinée se poursuit, entre conférence de Rubedo, conseils de Gylis, sourires de rigueur de Capriol… et pliages, re-pliages pour moi. Toutefois, cette journée est globalement plus calme. L’essoufflement du débit des visites en fin d’après-midi est une aubaine, et une révélation pour ma part. Grâce aux exposants partageant notre salle, notamment Nicole, je me prête au jeu du pliage modulaire. Je découvre avec passion la figure de la boîte pentagonale, celle qu’elle appelle « la boîte du 11 septembre »… Ah, l’humour japonais ! Du coup, me voici pliant avec plus d’entrain que jamais, laissant les quelques visiteurs aux prises avec leurs grues volantes, leurs tortues, leurs grenouilles, etc.
Fin de salon, 18h. Remerciements, bises, photos, courses aux voitures… Rubedo est fatigué, il faut qu’il aille se coucher. Kamaraimo court toujours, entre fin de salon et visite à Illijah. Capriol rejoint sa camionnette, direction le Sud. Lundi, il ne travaille pas, alors…
Merci aux organisateurs qui nous ont proposé un événement superbe, des tas de rencontres (les mails ont été pris, si si !), des découvertes, de la convivialité.

©SG2x / Réseau Dijon Plus
Merci à Capriol de s’être déplacé, et d’avoir été si accueillant sur le stand.
Merci à notre intendant, Kamaraimo (j’expérimente l’alimentation en rapport au groupe sanguin, et me renseigne sur le jeûne à l’eau), son caractère bien trempé et ses discussions passionnées.
Merci à l’émissaire de la ligue de Go Ile-de-France, Gylis, d’avoir présenté ce jeu austère mais qui intéresse du monde.
Merci enfin à Rubedo, toujours présent, promoteur fantastique, passionné, passionnant… et compagnon de véhicule fort amusant.
Et merci à Wagosh… qui m’a cédé sa place. Sans lui, je ne me serais pas réinvestie dans le pliage, et j’ai eu plaisir à m’asseoir face au public pour leur apprendre une activité toute imprégnée de zen et d’humour.
À bientôt Dijon !
Noah

©SG2x / Réseau Dijon Plus
_________________________________
Quelques témoignages
« Merci les Takeda !
Merci d'être venu, merci à Dani, Sylvain, Gilles et au marchand de tapis dont j'ai oublié le prénom. Un merci spécial à Isa pour son sourire, sa gentillesse et pour m'avoir torturé à coup de boîtes. Il y a eu de bons échos des activités proposées par le clan. »
Tengushinken
« Un grand merci à vous tous pour votre énergie et bonne humeur qui m'ont fait passer une excellente première convention "derrière le stand" ! Un grand merci pour l'accueil de tout le staff de Dijon Saiten dont on ne peut que saluer le professionnalisme et spécifiquement à Tengu qui s'est toujours mis en quatre pour nous satisfaire !
Spécial dédicace au BDE de l'IUT pour m'avoir autorisé à passer la nuit sur place dans le plus grand confort et à tout le staff de Iaïdo et Kendo. »
Kamaraimo
« À mon tour de vous remercier : d'abord TenguShinken et toute l'équipe de .DijonSaiten pour votre accueil et votre disponibilité, ensuite Noah qui nous a préparé cette participation aussi bien que possible (et pour m'avoir enfin permis de comprendre comment faire une grue sans me tromper), merci à Rubedo et Gylis pour leurs initiations, merci à Kamaraimo qui a animé le stand comme personne n'aurait pu l'imaginer.
Un grand merci à vous tous, visiteurs et autres exposants, avec qui j'ai pu discuter du salon, de l'Asie, du Clan Takeda mais aussi de tas d'autres choses.
Rubedo

©SG2x / Réseau Dijon Plus
Découvrez le site officiel de la convention dijonnaise
Davantage de photos et de témoignages sur le sujet dédié