Précision : je ne vends pas de toner
et je ne suis pas obligé de porter de collants
pour venir au bureau ; voilà déjà deux cauchemars fictifs récurrents de moins et autant de raisons pour ne plus trop craindre ce monde de l'entreprise. Reste ce je veux faire quelque chose d'utile pour changer que je balance au téléphone à Nico il y a un mois et demi, mais on ne peut pas tout avoir.
Comme base : un contrat temps partiel de 21h réparties comme il faudra que ce soit réparti dans la semaine en fonction de la masse de travail avec laquelle je devrais jongler. CDD d'un mois qui pourra éventuellement muter en plus longue durée si je fais l'affaire. Je suis officiellement "assistant chargé de relation clientèle", ce qui veut dire que je réponds aux clients potentiels, aux clients exigeants ou aux clients en colère, par mail, chat ou téléphone. Je reste donc le cul vissé sur mon fauteuil pivotant, la tête dans l'écran et les yeux ailleurs.
Premier jour exigeant pour moi qui n'ai pas vraiment eu d'activité professionnelle régulière ces derniers mois (années ? jamais ?). L'impression de regarder filer l'heure en mouvement lent dès trois heures de l'après-midi. Puis le deuxième jour déjà plus banal. Appris à faire ce que j'étais censé faire. Quelques petites choses à apprendre encore. Le gros du boulot consiste en réalité à donner l'impression de distribuer des informations qu'on ne possède pas. Suffit de prendre le coup de main. D'éluder les questions. De projeter une illusion d'amabilité.
Je ne possède pas encore mon propre téléphone mais ça viendra. Arrivé ce matin en Colissimo. La semaine prochaine, me souffle mon supérieur, tu pourras commencer à répondre au téléphone. Je dis ok mais en vrai je pense un super... que je ne laisse pas filtrer. Pas que je n'ai pas déjà eu à prendre le standard pour dépanner. C'est déjà arrivé plusieurs fois, notamment lorsque mon supérieur est en pause. La joie de se retrouver face à une voix qui exige tel produit aux telles dimensions pour tel usage quand le site de l'entreprise sur lequel je pourrais fouiller à sa place se met à ramer grave. Joie.
Grosso modo, on prend le coup de main. Ce n'est que trois jours par semaine, ça passe vite. Ce n'est pas quelque chose qui me passionne, tant mieux, l'objectif étant quand même de rester concentré sur Coup de tête et le reste. Prochaine étape : essayer de profiter de ma pause déjeuner
Tu viens manger avec nous ?, y a un super japonais au coin de la rue tu vas voir. Répondre que non, c'est bon, je suis bien là, devant l'écran, avec ma salade-sous-vide-à-3€ et mon pitch-pépites.
pour poursuivre mes corrections/relectures/réécritures de Coup de tête. Histoire de ne pas perdre la main. De ne pas me laisser distancer par le texte. C'est tellement facile d'y perdre pied, je ne tiens pas à tout reprendre encore.