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Raisonner en termes de demande latente

Publié le 23 octobre 2008 par Lilzeon

Citoyens ! On parle énormément de la crise, de la peur d’investir et d’une supposée “mort” du web 2. Comme je le disais ici, “mon parti pris est de dire que ce qui est au centre du Web 2, ce n’est pas la Valley, ni la technologie, mais les gens. En fait, au lieu de parler de Web 2, on pourrait presque assumer un “We(b) 2 people” Donc les organisations.

Alors comment faire en sorte de maintenir les investissements cruciaux au sein des entreprises quand il s’agit de solutions 2.0 au sens large (depuis le click-to-call jusqu’à un programme d’influence digitale) ?

Plusieurs attitudes sont visibles sur la toile :

  • ou dire que le monde est injuste, que nous sommes seuls au monde et que personne ne nous comprend. Problème : notre complexe de supériorité risque de ne pas nous conduire à trouver de solutions pour gagner nos vies
  • ou bien reprendre les fondamentaux pour tacler les peurs de Price Earning Ratios surcotés : la justification de projets

Robert Sutton en parlait déjà en 2004 pour l’Université de Stanford : comment amener la créativité dans les organisations ?


Il énonce un principe fort : “la créativité signifie vendre, pas simplement inventer des idées”

Que sous-entend Sutton ? Que pour justifier un investissement auprès des comités exécutifs, il faut être carré sur les livrables, sur la valeur ajoutée qu’on apporte. En résumé, penser en tant que prestataire de solutions plutôt que comme simples artistes du web. Surtout à un moment où on se bat pour dire que le offline vs online n’est plus une distinction valide, on se doit de prendre le mode de conviction nécessaire dans le monde “réel”.

Par ailleurs, supposons qu’à l’intérieur de l’organisation du client nous disposons d’un allié : nous nous devons de lui donner des billes, de la matière pour qu’il puisse dérider sa hiérarchie voire l’amener à partager ses vues.

Le web nous permet paradoxalement de commencer à mesurer tout un tas de segments qui étaient jusqu’à présent quasiment insaisissables : les conversations, par exemple. Le bouche-à-oreille.

Ragsdale nous dit la chose suivante :

“But we also need to look at how Web 2.0 can be leveraged to cut resolution time on complex problems by engaging experts from internal AND external communities in real time.  For enterprise hardware and software support, this model could deliver incredible cost savings, as well as have a major impact on customer satisfaction and loyalty.

Résoudre des zones d’ombre…voilà peut-être un premier postulat à défendre. Et qui permettrait de retrouver une crédibilité et / ou une réputation auprès de ceux qui nous observent.

SmoothSpan Blog revient d’un sommet avec tout un tas de pros de solutions IT. Voici son constat :

“Very little in the way of Enterprise Software has properly understood the potential impact the web has on that niche or how to even begin to respond to it.
So, will generic Wikis, Blogs, Forums and the like devolve into just a few companies with most of the players going away?  Sure, but there is a lot more to E2.0 than that.  We’re barely getting started understanding what it all means.

Nous devons appliquer nos principes de transparence, d’éducation, de littératie d’abord à nos interlocuteurs des réseaux réels. Au risque sinon de passer pour peut-être des puristes, mais des puristes isolés.

La pyramide de jakob Nielsen est toujours d’actualité : une majorité de gens observent une minorité de contributeurs.

Nous sommes regardés, et nous lorgnons parallèlement du côté de clients, prospects, investisseurs…Pourquoi ne pas renverser cette pyramide nous portant de manière un peu trop élitiste afin de créer un territoire d’opportunités avec cette majorité ?

Après tout, le web fonctionne un peu de cette manière : classer, filtrer la masse immense de flux afin de créer de la valeur (que ce soit du plaisir, du divertissement, de l’information pertinente, du savoir, le bon produit, la bonne découverte etc…) en mettant au sommet la demande latente.

Karine me fait partager cette réflexion intéressante trouvée ici de kat French :

“Adam Serner of Gartner will be presenting on social media marketing next week with the prediction that while over 75% of Fortune 1000 companies with Web sites will attempt an online social-networking campaign, 50 percent will fail (…) bearing in mind that according to our survey, 39% of you guys feel you’re qualified to counsel others on social media, I open it up to the community for discussion.  What have you seen work?  What’s the recipe for an epic FAIL?  How do the CMOs out there make sure that if and when they bring their brand into social media, it’s going to be in the right 50%?”

Rassurer, comprendre les objectifs business de nos interlocuteurs…Travaillons-y joyeusement !


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