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La peau du homard - Aimé Corbaz

Par Ephemerveille

La baise et l’alcool. C’est à peu près à ça que se résumait la vie d’Aimé Corbaz avant qu’il ne s’en sorte. Voulant écrire un mémoire de sophrologie qu’il pratique activement aujourd’hui, il a viré sur l’écriture d’un récit de vie, intitulé La peau du homard, et sous-titré Confidences d’un alcoolo repenti, publié chez Favre. En quelque 108 pages, il retrace sa destinée malheureuse d’alcoolique pour terminer sur une note plus joyeuse.

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Aimé Corbaz est né en 1956, d’un père gendarme et d’une mère femme au foyer. Il restitue quelques bribes de son enfance, hantée par le fantôme d’un oncle qu’il n’a pas connu et qui s’était donné la mort. Aimé Corbaz suppose qu’il est une éventuelle réincarnation de cet homme qui, peut-être comme lui, avait eu des problèmes avec l’alcool.

Souvenirs de famille, les livres de la bibliothèque municipale, la solitude, la différence… Puis les premières expériences avec des garçons, le service militaire et cette carapace qui l’enserre, cette peau de homard, le psoriasis.

Et viennent la débauche, les voyages, avides de rencontres masculines, mais surtout très alcoolisés. Les « apéritifs » se font nombreux dans les journées d’Aimé Corbaz. Durant sa longue carrière journalistique qui durera vingt-cinq ans, il trouve des compagnons de boisson qu’il rejoint pour aller vider des verres.

Un peu de drogue par-dessus, rien ne s’arrange. Jusqu’à ce qu’il prenne la décision d’arrêter. Mais arrêter et plus simple que de devenir définitivement abstinent et la rechute est grave : elle durera huit ans. Jusqu’à ce que son amie Christine et la sophrologie fassent leur irruption dans la vie d’Aimé Corbaz. Remis sur pied, un autre coup est asséné dans sa vie : celui du sida. Mais l’expérience de vie d’Aimé Corbaz l’aidera à surmonter cette ultime épreuve. Il parvient à s’en accommoder et se reconstruit petit à petit une vie saine, un avenir.

Fulgurant, totalement dévastateur, le destin d’Aimé Corbaz ne peut qu’émouvoir. Le relatant avec sincérité, sans éviter d’être abrupt et d'employer des mots crus, l’auteur est authentique et livre courageusement ce récit poignant qui martète qu’il existe une vie après l’alcoolisme, qu’elle recommence. « Je me sens enfin vivant ».


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