Ça, c'était avant la crise des marchés financiers. Depuis, celles et ceux qui nous expliquent au PS depuis des années le caractère indépassable du capitalisme financier, des contraintes extérieures, la nécessaire adaptation du vieux continent aux marchés mondiaux... prennent d'un coup d'un seul, un sacré coup de vieux.
La motion C, intitulé "Un monde d'avance, reconstruire l'espoir à gauche" et dont le premier signataire est Benoît Hamon, propose de changer le centre de gravité du Parti socialiste, plus à gauche. Tout plaide aujourd’hui en faveur d’un retour de l’Etat, d’un retour de la régulation, de restriction au libre échange et d’une nouvelle répartition des richesses entre le capital et le travail.
Disons-le aussi tout net, le collectif qui porte la motion C regroupe également toute une nouvelle génération qui a fondée son engagement politique sur la refus de la dérive libérale et inégalitaire. Ce sont en autres, tous ces jeunes, qui, il n'y a pas si longtemps se sont massivement mobilisés contre le CPE, la guerre en Irak. Nous les retrouvons aujourd'hui, massivement engagés autour de la motion C.
C'est évident, si l'on doit attendre quelque chose de nouveau dans ce congrès, c'est bien l'émergence forte d'une gauche décomplexée au sein du PS. Une gauche qui bouscule les vieux équilibres, qui impose le débat autour de ses thèses, qui porte un discours clair sur le partage des richesses ou la révolution écologique. Au lendemain du congrès, c'est cette feuille de route que nous devrons avoir entre les mains.