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"Mesrine - L'instinct de mort" : Thriller nerveux et efficace

Par Buzzline
 Pitch (Alllociné) : Des années 60 à Paris au début des années 70 au Canada, le parcours criminel hors norme d'un petit voyou de Clichy nommé Jacques Mesrine... Notre avis : Première partie du dyptique consacré à Jaques Mesrine, L'instinct de mort est une vraie et franche réussite portée par une mise en scène percutante et des acteurs épatants. Une belle entrée en matière avant une seconde partie certainement plus approfondie afin d'offrir un vrai beau et grand résultat... Difficile d'émettre un vrai jugement suite à la projection de Mesrine - L'instinct de mort puisque dépendant d'une seconde moitié indispensable et seulement disponible dans quelques semaines. Ne pouvant juger l'oeuvre générale, cette introduction est pourtant une belle réussite portée par une mise en scène efficace, un montage rapide et sommaire et porté par une distribution impeccable. En préférant la suggestion et les non dits, Jean-François Richet oeuvre dans l'urgence et livre un film de gangsters extrêmement rapide et pressé oscillant entre nervosité et instants âpres et intimes. Les premiers instants dans l'ascension de Mesrine sont bourrés d'éllipses et instaurent un climat opressant avançant à vitesse grand V sans que l'on ait réellement le temps de s'attarder pour comprendre le célèbre criminel. En résulte un constat nerveux, constamment sur le fil et brûlant à vif. Filmé comme un animal instincitf et primaire, le personnage de Mesrine fait figure de gangster avide de réussite et de gloire, prêt à tout quelqu'en soit le coût. Se moquant des lois et des moeurs, Mesrine agit comme un félin sauvage quasi intouchable. Via certaines séquences intimistes, nous comprenons que son passage en Algérie l'a changé et que ses mésententes avec ses parents l'ont marqué mais préservant le mystère, richet confère à son film un sentiment d'étrangeté aussi inquiétante que palpitante.  De ses premières romances à ses premiers coups jusqu'au début de sa sanglante cavale, L'instinct de mort va vite et ne laisse que peu de temps pour se reposer, nous embarquant ainsi dans la folle carrière de gangster de ce personnage insaisissable et dangereux mais jouant sur l'honneur et la parole.  Dans le rôle titre, Vincent Cassel transformé physiquement comme mentalement est juste bluffant : brut, violent, incontrôlable... il explose l'écran. Derrière cette façade, il se dégage également cette façade de fragilité, de gamin blessé à l'image de sa détention en unité de correction où l'homme dûr craque une fraction de secondes... avant de rebondir d'une manière juste hallucinante de rage. A ses côtés, Gérard Depardieu est plus que convaincant en parrain, Gilles Lellouche est très convaincant en titi parisien bas de gamme tandis que Cécile de France s'impose avec robustesse et charme aux côtés de la fragile et sensuelle Florence Thomassin.     Passé la narration brute et pressée du début du film qui peut un brin déstabilisé, il se dégage de L'instinct de mort un charme indéniable, une réussite majeure que ce soit dans un prologue stupéfiant ou bien dans des scènes d'action hallucinantes (la fusillade de la prison) mais surtout une horrible frustration : celle de rester sur un cliffhanger assez agaçant pusiqu'empêchant de poser un jugement définitif sur l'oeuvre de Richet. Il faudra donc patienter jusqu'au 19 novembre prochain pour juger de cette oeuvre immense qui se profile puisque L'ennemi public numéro 1, deuxième et dernier volet du dyptique s'annonce encore meilleur et plus passionnant. Au final, si l'on peut regretter le format un peu court de cet opus 1, que l'on aurait aimé voir durer une bonne demi-heure de plus, il n'en demeure pas moins en l'état une singulière réussite qui apporte au cinéma français une trempe et un sérieux coup de fouet, bourré d'idée nouvelles.  Vivement la suite pour l'avis définitif...
  

    

Pourquoi y aller ? 

Pour Vincent Cassel et le reste de la distribution impeccable. Pour la mise en scène très 70's et le montage pressé déstabilisant. Pour la maîtrise et lambiance "gangster". Pour le personnage de Mesrine abordé avec prudence, mystère et instinct animal.

Ce qui peut freiner ?

La narration volontairement "sommaire" de la première moitié du film. La frustration d'attendre un mois avant la suite et fin du dyptique. 


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