Le Prix Jean Follain 2008 a été décerné à Sylvie Durbec. La remise du prix a eu lieu la semaine dernière à Saint Lô. Le texte récompensé s’intitule : Marseille, éclats et quartiers, texte inédit dont je livre ici quelques extraits :
Voilà que ces fleurs mortes ouvrent en moi une Chine, un Japon oublié.
A nouveau maître des histoires : tous se taisent!
Je commence de la même manière, mille fois manigancé le début :
Quand je serai grande, m’en irai très loin de vous, de la cité,
Et ce disant, je chuchotais à l’insu de la mère absente mes grands voyages vers l’Asie des Douleurs.
ou encore :
Ce sont peu de mots, peu de rêve. Peu.
Comme si nos forces n’avaient pas le désir
d’aller plus loin dans le pays
que nous ouvrons
au coeur de Marseille.
Dehors le vent respire
sourdement,
défaisant peu à peu
l’architecture des arbres
si bien ordonnée.
Le ciel lui-même se laisse fléchir et, immobile,
attend qu’il se produise
un événement.
et :
Alors le peintre signe d’un nom invisible et retourne vers la maison, la femme, les enfants dont ila rêvé.
Fin du tableau.
Le verre est lavé. je le range sur l’étagère, derrière le tableau.
Les pères sont partis, ils marchent sur la route de Marseille.
Je ne change pas de maison, je reste à attendre leur retour.
Tous leurs retours.
Je rappelle que Cousu Main a édité trois ouvrage de Sylvie Durbec : Les nuits de Vollezele, 3 et Territoires de la folie.
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