Équipé de mon plus beau matériel d'archéologie principalement constitué de mon cerveau et de la fonction "rechercher", je suis allé jeter un œil (tellement loin que je ne l'ai retrouvé qu'au bout de 5 minutes) dans les archives du Morning pour voir si notre estimé Peefogg avait déjà chroniqué Gotan Project. Motif futile étant donnée qu'un homme doté de si généreux goûts musicaux ne pouvait passer sous silence ce collectif franco-argentin. Motif futile, mais recherche productive car je suis également tombé sur Narcotango. Bien malheureusement, on ne peut pas vraiment dire que l'abondance est la caractéristique principale en ce qui concerne la disponibilité des titres sur le net (je ne suis pas certain moi même de ce que signifie cette dernière phrase, j'assurerais donc une maintenance tous les jours de 17h à 17h30 pour tenter de l'expliquer à ceux qui en ressentent le besoin).
Qu'à cela ne tienne ! l'utilisation d'une technologie ultra développée, principalement composée de mon cerveau, d'un moteur de recherche et de sites d'écoute en ligne, m'a fait découvrir Bajofondo Tango Club.
Découvrir est le mot, puisque j'en suis toujours à la première écoute au moment où j'écris ces lignes, c'est à dire maintenant, là, tout de suite. Et comme la première impression est quand même ultra bonne, ce qui signifie dans mon cas qu'on a affaire à du lourd, je me suis dit : hop ! direct dans le morning ! son régime forcé frise l'anorexie. Et la diète de son c'est mauvais, le manque induit risque de conduire à des extrémités fatales telles que le suicide ou pire, l'écoute de groupes Tecktonik.
L'auditeur avide de comparaison notera immédiatement (enfin au bout de 20-30 minutes, faut quand même écouter les pistes) que BTC diffère de Gotan Project par une plus grande diversité dans le mélange de genres. Le groupe argentino-brésilien arrive à nous délivrer un tango tantôt électro, tantôt downtempo, porté par un flow hip hop ou soutenu par scratchs et samples adroitement distillés par le compositeur Luciano Supervielle. Et au milieu de cette énergie délivrée par le son d'un bandonéo déchainé, quelques pistes plus mélancoliques s'imposeront par l'intermédiaire d'un piano mélodieux ou d'un violent lancinant. Bref, un son hétéroclite qui n'augure que du bon.
Miles de pasajeros (version coupée)
Fiesta Tanguera-Electronica : dommage qu'on ne puisse l'intégrer, mais la vidéo vaut le coup d'oeil.