Après l’article que nous avons publié il y a quelques jours, rendant compte de la dégustation des vins de Michel Guignier, fier représentant du vignoble du Beaujolais s’il en est (et avant un petit laïus de Christophe vous expliquant que non, le Beaujolais, ce n’est pas que son vin primeur, bien au contraire), voici une nouvelle qui fait plaisir.
En effet, pour beaucoup, la production du vignoble se limite à son vin primeur, à la qualité et aux méthodes de production pour le moins douteuses. Par un raccourci abusif, les autres vins du Beaujolais, quand bien même ils sont produits par des vignerons de talent, consciencieux, respectueux de leur terroir, sont souvent rangés dans la catégorie « bas de gamme » par le grand public, et pour tout dire, ne sont pas vraiment pris au sérieux…Et pourtant ! Comme Michel Guignier nous l’a encore prouvé la semaine dernière (et comme se feront un plaisir de vous le prouver Jean-Claude Lapalu, Nicolas Durand et nos autres partenaires de la région), les Brouilly, Moulin à Vent et autre Morgon n’ont rien à envier à aucune autre appellation !
Il est donc réjouissant d’apprendre qu’il y a quelques jours, en les murs du château de la Chaize à Odenas, propriété de la marquise de Roussy de Sales, elle même productrice, a été lancée la reconquête, et le redressement de l’image du Beaujolais !
La campagne « Expressions d’origines » vise donc à rappeler, en France et au delà, que les grands crus du Beaujolais existent et sont aptes à ravir n’importe quel amateur. Comme le dit Jean Bourjade, président de l’interprofession : « Nous avons la meilleure notoriété du monde, avec le Bordeaux, mais notre image est mauvaise. Notre problème est que nous avons dix grands crus de qualité qui sont inconnus. Nous sommes la seule appellation au monde connue pour son entrée de gamme plutôt que par son haut de gamme. Nous avons l'image d'un vin industriel, alors que c'est tout le contraire, tout est fait à la main ici ».
L’idée est donc de mettre en avant les meilleurs vins du vignoble, afin qu’ils en deviennent les porte-étendards, et que celui-ci ne soit plus seulement représenté par ce qui n’est finalement bien souvent que le vin d’une nuit.
Espérons que le message soit entendu !