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Fête de Toussaint, du printemps au 1er novembre

Par Benoit De Sagazan

Cette fête de tous les saints, célébrée dans l'Église catholique le premier novembre, la veille du Jour des défunts, puise ses origines dans l'antiquité.

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Dans son ouvrage Fête des Fous, Saint-Jean et Belles de Mai - Une histoire du calendrier, publié en octobre 2008, l'historienne Nadine Cretin établit un lien entre les Dies parentales (célébration des parents défunts) et la purification des maisons contre les "ombres maléfiques des revenants" opérées au cours des Lemuria dans la Rome antique et païenne, et les premières fêtes chrétiennes qui célébraient les saints martyres et les saints confesseurs au cours du temps pascal, vers le IVème siècle.

L'auteur apporte une précision supplémentaire qui nous rapproche davantage de notre "Toussaint actuelle" : "En Angleterre, un "Jour de tous les saints" est attesté au VIIIème siècle à la date du 1er novembre, afin de christianiser ce moment de l'année de l'année où se tenaient l'ancienne fête celtique de Samain (...) au cours de la laquelle le monde du surnaturel, proche de l'au-delà était à l'honneur..."

Cette fête serra importée sur le continent, notamment par des moines d'origine britannique tel Alcuin, abbé de Saint-Martial à Limoges, de 796 à 804. Puis vers 833, le fils de Charlemagne, Louis le Pieux étendit cette fête du 1er novembre à tout l'Empire carolingien...

Des traditions régionales existent autour de cette fête, comme autour de bien d'autres, Nadine Crétin, qui est également anthopologue, en révèle, telles ces ventes aux enchères de Toussaint, toujours pratiquées l'après-midi du 1er novembre à Sainte Eulalie-d'Olt, en Aveyron, ou dont le produit finacier sert à l'entretin des cimetières et aux messe pour les défunts. Ou encore en Bretagne, la tradition de "l'arbre à pommes", destinée à aider les familles frappées par le deuil qui revit à Plougastel-Daoulas, dans le Finistère...

A lire par tous ceux qui s'intéressent à l'origine de nos fêtes et commémorations :

Les fêtes des Fous, Saint Jean et Belles de Mai
Une histoire du calendrier

par Nadine Cretin
Le Seuil, 21 euros


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