13 mars 1711, Paris: décès de Nicolas Boileau, parfois dit aussi Boileau-Despréaux, poète et critique.
Il naît dans la bourgeoisie aisée puisque son père, Gilles Boileau, exerçait la charge de greffier au Parlement.
Lui-même, après de brillantes études entamées, il est vrai, avec un retard dû à sa santé fragile, deviendra avocat.
Mais il ne se sent guère de sympathie pour cette profession et, au grand dam de sa famille, la quitte très tôt, afin de mieux se consacrer aux lettres.
Ses premiers textes importants sont les "Satires" qui commencent à paraître en 1660 et qui trouveront un adversaire virulent en la personne de l'abbé Cotin.
Elevé à la grande école des poètes antiques, Boileau manie le vers avec une sûreté diabolique et un sens de la formule absolument unique.
Il se pose très vite en adversaire résolu du courant "précieux" de l'époque, auquel il préfère Molière et Corneille avant d'encenser Jean Racine.
Ses "Epîtres" sont en ce sens un recueil précieux de conseils sur l'art d'écrire que plus d'un pseudo-auteur contemporain gagnerait à approfondir ... ;o)
Pourtant, dans la fameuse querelle des Anciens et des Modernes, c'est pour les premiers que Boileau s'engage, posant ainsi les premières bases du classicisme qui va régner sur le Grand Siècle.
Bien en cour, il devient, avec Racine, l'un des historiographe du Roi-Soleil mais, sur la fin de sa vie, prend prétexte de sa santé pour mettre un peu d'espace entre Versailles et lui-même.
Au-delà les siècles et le mépris du XVIIIème, son style, fin, concis, pointu, souvent étincelant d'ironie, a conservé toute sa saveur. Il convient de le savourer comme un mets d'une qualité rare. ;o)