Pour la photo du haut à droite, désolé mais c’est une requête du mouvement " halte aux bombasses sur le blog de pgb "… et comme je suis un homme de parole… Par contre, je peux faire suivre les plaintes si vous le souhaitez… Et rassurez-vous messieurs, les bombasses vont vite reprendre leur place… (non mais c’est qui le chef ici ? ? ? ?) Quant à la chanson, eh bien, nous sommes lundi et il fait beau, alors voilà...
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En voilà un sacré gars que ce
Jo-Wilfried Tsonga. Comme beaucoup le sont sûrement devenus cette semaine, je suis fan. De son jeu bien sûr avec cette impressionnante sensation de puissance, mais surtout de sa personnalité. Ce type a juste l’air d’être un mec bien. Extraits de son interview dans L’Equipe de ce lundi.
" J’ai une famille qui n’avait pas grand-chose au début. Je me suis toujours tenu à finir mes assiettes. Cela paraît ridicule mais au bout du compte ce sont des petites choses qui font qu’on ne lâche rien. " " Quand on a cette peau petit, c’est parfois difficile, mais quand on est grand, on apprend à relativiser : ma maman est blanche, mon papa noir et j’essaie d’être un mec bien. " " Je ne suis pas noir. Je suis blanc et noir. J’ai les deux dans le sang et c’est peut-être la plus belle chose qui ait pu m’arriver dans la vie. " " On est tous là pour essayer de connaître le bonheur, aider ceux qui sont dans le malheur. "
Ce Tsonga, il dégage un truc fort, une énergie incroyable. Contrairement à un Gasquet dont l’immense talent est gâché par un mental de chips et qui donne l’impression d’entrer sur un terrain comme on part au taf, Tsonga vient s’amuser sur un court et surtout partager cette énergie positive avec le public. C’est évidemment plus facile devant un public français tout acquis à sa cause. Mais en début d’année, les Australiens avaient déjà bénéficié de ce " don ".
Je vous préviens tout de suite, vous n’avez pas fini d’en lire et d’en voir à la télé du Tsonga. Il est le " bon client " par excellence. Les médias vont l’adorer et l’exploiter à outrance. Et puis, avec un peu de chance, si Monfils, Simon et ce brave Gasquet se mettent à son diapason, tout ça va nous donner une équipe de France à tout casser.
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C’est hélas terminé pour le Lille Hockey Club en Euro Hockey Ligue, l’équivalent de la Ligue des champions pour le hockey sur gazon. Les Nordistes n’ont pu réaliser ce qui aurait été un miracle, à savoir sortir d’une poule constituée du champion d’Allemagne et du champion d’Espagne, soit les deux nations finalistes des derniers Jeux olympiques. Battus 4-1 par Barcelone et xx par Hambourg, les Lillois sont éliminés. Saint-Germain-en-Laye sera donc le seul représentant français en huitièmes de finale.
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Pour en revenir au dada, bravo à Sylvie Robert et aux organisateurs de Lyon pour avoir mis sur pied cet événement unanimement apprécié. D’un aspect purement sportif, avec les deux meilleurs cavalières de dressage de la planète dans le CDI et, pour le saut, les champions olympique, du monde, d’Europe et pléthore de stars venues avec leurs meilleurs chevaux dans le CSI , le concours lyonnais s’est incontestablement placé parmi les plus grands au monde. Mais au-delà de ce registre, il règne à Lyon une atmosphère très sympa où tout le monde est bien content d’être là. Le spectacle proposé vendredi et samedi soir était également un bon moment avec notamment un super chameau dans un numéro de dressage incroyable avec épaule en dedans, galop et toute la panoplie habituelle des dadas. Pour info, le Grand Prix de saut a été remporté par le Suisse Steve Guerdat devant la Portugaise Luciana Diniz et la Française Pénélope Leprévost qui obtient là le meilleur résultat d’une carrière que tous lui prédisent particulièrement brillante.
Le week-end avait bien débuté avec la parution d’un papier sur le dressage dans le journal de vendredi. C’est pas tous les jours que je réussis à caser un tel article. Hip hip hourra ! Dans ce papier intervenait d’ailleurs Maxime Collard, jeune cavalière de dressage. Maxime, j’en profite pour te féliciter de ta deuxième place à Saumur ;) Voilà le papier au cas où vous n’auriez pas acheté le journal de vendredi….
Oui, le dressage est un sport
Souvent associé à une image vieillotte, le dressage présente pourtant pas mal d’arguments pour chasser les idées reçues.
" Rébarbatif ", " pas un sport ", " un truc de vieux "… Les spécialistes de dressage, dont les meilleurs mondiaux à commencer par la championne olympique néerlandaise Anky Van Grunsven et l’Allemande Isabell Werth (quatre titres olympiques et huit sacres mondiaux, en individuel, à elles deux) disputent actuellement le CDI***** de Lyon, ont appris à encaisser les hâtifs et souvent obtus jugements de valeur sur leur sport. Engoncés dans leur queue de pie et affublés de leur haut de forme, les cavaliers de dressage s’affichent il est vrai loin des standards tant courtisés du " fun " et du " tendance ". " On laisse dire, raconte Maxime Collard, jeune fille moderne de vingt-deux ans, sixième de la finale de Coupe du monde des jeunes cavaliers 2007 et parfaite illustration que le dressage n’est pas réservé aux " seniors ". Bon, c’est vrai aussi que cet été, pendant les Jeux olympiques, je n’ai pas tout regardé… Mais généralement, ces critiques ne sont pas argumentées parce que les gens ne connaissent pas du tout notre sport ou alors n’ont jamais eu le ressenti de notre discipline. "
Pour ceux qui estiment que la notion de " sport " se mesure exclusivement aux litres de sueur versés et aux watts d’énergie musculaire, la jeune Maxime, partagée entre des études supérieures et sa pratique d’une discipline découverte à onze ans, apporte là aussi un élément en sa faveur : " Nous avons quand même un animal de 600 kilos sous la selle. Il y a donc forcément un rapport de forces. " " Le dressage, c’est un mélange de physique et d’artistique, précise Alain Francqueville, l’entraîneur national. Or, quand c’est bien fait, un peu à l’image de la danse et de la gymnastique, l’artistique masque la dimension physique, les gens ont l’impression que c’est facile. " A l’image d’un drive de Tiger Woods en golf, une reprise d’une championne comme Anky Van Grunsven donne en effet la même sensation de fluidité et d’aisance. L’erreur serait de penser qu’il s’agit juste de monter sur le cheval pour en obtenir la même prestation.
Les notions de programmation et d’évolution propres aux autres sports, est également essentielle en dressage.
" Le cheval est aussi un athlète, éclaire Francqueville.
Il est d’ailleurs considéré comme tel dans les règlements (notamment en matière de lutte antidopage où l’Américaine Courtney King Dye a ainsi déclassée lors des derniers Jeux olympiques pour un contrôle positif de
Mythilus)
. Il suit une préparation sur plusieurs années. On développe ses qualités musculaires ou de flexibilité de façon à avoir le plus d’expression possible. C’est l’apprentissage de tout un répertoire. Tout est également planifié physiologiquement pour arriver au pic de forme au bon moment. Comme un pianiste n’interprète pas un concerto tous les jours, un dresseur ne récite pas sa reprise quotidiennement. On passe par plusieurs périodes avec des thèmes de travail différents comme le souffle, la résistance, le tout en étant en permanence à l’écoute du cheval. "
Aujourd’hui, les adeptes de l’équitation sont convaincus de la " sportivité " du dressage. La progression du nombre d’épreuves organisées en France (2650 en 2007 contre 1660 en 2001) et surtout des engagements (plus de 25000 par an) en témoigne. Reste donc désormais à convaincre le grand public. " Tout d’abord, il faut de préférence aller voir le " produit fini ", c’est-à-dire le haut niveau, conseille l’entraîneur national. Nous devons aussi faire un effort pour éduquer les spectateurs et aider à la compréhension de notre discipline. A l’étranger, le public est équipé de casques et entend les commentaires d’un juge. Quand les gens comprennent ce qu’ils voient, ils deviennent ensuite de vrais aficionados. "