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Quand blog et livre ne font pas bon ménage

Par Ephemerveille

Elisabeth Robert a sa petite notoriété dans la « blogosphère littéraire ». Romancière, auteur de trois livres, elle publie un quatrième roman dans sa petite maison d’édition qu’elle vient de créer : Volpilière.

Voyages de toi…, dont la préface, singée par un certain François Alquier, n’apporte rien de précis sur le livre mais un regard amusé et

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attendri d’un admirateur (plutôt qu’un lecteur) sur Elisabeth Robert.

Le livre s’ouvre sur le décès de l’ami d’Elisa, la narratrice. Celui qui était l’homme de sa vie la laisse à ses pleurs et à sa tristesse. Ayant perdu ses repères, Elisa s’enfuit, et parcourt le monde à la recherche d’elle-même, de la nouvelle femme que cet événement tragique a fait naître. Des rencontres, des aventures, mais surtout des blogs, qu’elle découvre petit à petit en créant elle aussi le sien, contant ses voyages blessés par le douloureux viatique du deuil.

Il n’est pas aisé de dire du mal de ce livre (surtout s’il nous est envoyé avec une magnifique dédicace…). Pourtant, il est difficile de croire à cette histoire. Tout d’abord, c’est le style d’Elisabeth Robert qui ne convient pas. L’introspection d’une jeune femme endeuillée ne peut être autant ponctuée de petites expressions guillerettes et de ce ton trop naïf.

Et, si le roman suit son cours sur les rails du destin d’Elisa, Elisabeth Robert se perd dans ses petits comptes à rendre dans le milieu des blogs littéraires. En effet, elle souhaite signifier à quel point l’écriture d’un blog a été libératrice et salvatrice pour son héroïne, mais lorsqu’elle brocarde les blogs de Wrath ou de Thomas Clément, on a un peu l’impression de s’écarter du propos et d’entendre rugir l’auteur (Elisa… beth ?!).

Les bons sentiments agacent bien vite, autant que cette immersion dans le Web qui, même si elle est novatrice en littérature, reste au demeurant anti-romanesque.

Mais ces quelques reproches ne sont pas les seules maladresses qui pourraient entraîner une remise en question d’Elisabeth Robert en tant qu’écrivain. C’est lorsque, de surcroît, on répertorie les innombrables coquilles dans les pages de Voyages de toi… que l’on flaire un vague amateurisme.


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