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Un esprit sain dans un corps sain - Première partie

Publié le 04 novembre 2008 par Hongkongfoufou

Par Barbidule

Un esprit sain dans un corps sain - Première partie
Un esprit sain dans un corps sain... Combien de fois ai-je entendu ce refrain destiné à promouvoir l’exercice physique plus connu sous ce nom qui me terrifie : S.P.O.R.T.

Et pourtant, j'en ai fait du sport.  Dans ma jeunesse, j'ai fait du baseball pour être avec mes potes, en occupant le poste de catch, c'est à dire celui qui ne fout rien sur le terrain ; couvert de protection, il attend accroupi qu'on lui envoie la balle dans le gant. Déjà au collège, au foot, j’essayais toujours d'être goal : tu peux jouer avec les mains, ce qui est plus facile - demandez à Maradona pour voir - et les trois quarts du temps t'attends qu'il passe justement, le temps. Je n'avais aucun mal, personne ne voulant me voir comme joueur.

J'ai bien dû voir deux/trois matches de rugby dans ma vie mais JAMAIS un match de foot.

Tout ceci pour vous parler d’un personnage qui me laisse pour le moins perplexe : le sportif. Attention, je tiens à préciser que je reconnais l’utilité du sport dans certaines circonstances et que mon incompréhension ne concerne que le sportif amateur. Il se trouve aussi des sportifs par nécessité et des professionnels…

Le sportif par nécessité, c'est celui qui est sportif parce que sa vie en dépend : y a des boulots qui exigent certaines aptitudes physiques comme d’autres en exigent des intellectuelles. Et Churchill avait beau dire que le secret de sa longévité, c'était "no sport", et ben, être un peu en forme l'aurait probablement bien aidée, sa longévité, s'il avait dû débarquer en première ligne à Omaha beach. Il en va de même pour les pompiers ou les aventuriers. Echapper aux fléchettes empoisonnées des Jivaros en courant à travers la jungle et traverser un fleuve plus large que le déficit de Lehman Brothers en sautant d'alligator en alligator demande des aptitudes et de l'entraînement. Et si, sans préparation, le péquin moyen peut porter facilement sur 20 mètres une pépée de 40 kilos, ça devient déjà plus dur de le faire dans les flammes et la fumée si ce n'est dans un élan décérébré d'héroïsme, et si la poupée devient un beauf de 120 kilos élevé au sofa et à la bière, l'héroïsme ne suffit plus, faut être sportif. Bref, il est des cas où la profession exige comme la fin peut justifier les moyens. Sportifs nécessaires que sont ces sportifs de l'ombre.

Autre sportif par nécessité, le sportif sur prescription médicale... Là, c’est moins pardonnable. Il fait de la rééducation, c'est bien. Mais c'est bien souvent parce qu’il a fait le con avant... Il aurait pas fumé 3 paquets/jour, il aurait pas fait un infarct'. Il se serait tenu droit sur son siège et ben il aurait pas de scoliose... On récolte ce qu'on sème.

Le sportif professionnel, à la différence du sportif par nécessité suscité, a fait du sport sa profession. Il aurait pu être militaire, pompier, charcutier ou clerc de notaire. Il a choisi d’être sportif. Il a choisi de gagner des millions en tapant du pied dans un ballon, de la raquette dans une balle, du club dans une balle plus petite, ou simplement sur son adversaire. Et bien mesdames et messieurs, je tiens à préciser que je n’ai strictement rien contre ces sportifs. Ils font simplement partie de la société du spectacle. Je ne trouve en rien indécent qu’ils gagnent des millions dans une société qui n'est somme toute pas si éloignée que ça du panem et circenses des romains - du pain et des jeux pour les latinophobes. Si spectacle il y a, les principaux acteurs se doivent d’être bien rémunérés et je ne vois pas de différence à ce niveau entre Zidane, kUNG fU Cantona, Liam Gallagher ou Nicole Kidman. Après tout, ils font gagner des fortunes à leurs employeurs et ont droit à leur part du gâteau. Et si le gâteau est très gros, leur part doit être très grosse. Je trouverais beaucoup plus indécent de ne pas les rémunérer comme c’est souvent le cas des reality-shows où le spectacle est assuré mais les gains vont directement aux producteurs et les acteurs au final n’ont pas grand chose : une baraque à construire soi-même, 15 minutes de célébrité ou un contrat d’esclave avec une major company de production que j’ai du mal à qualifier de musicale. Mais je m'égare et je vous parlerai du panorama musical une autre fois.

Revenons donc à nos moutons et aux sportifs qu'ils admirent sur leur petit écran, leur plasma 16/9 ou au bar du coin.

On reproche souvent à ces sportifs de ne pas respecter les règles... De temps à autre, les gros titres vont se porter sur un sportif pris en flagrant délit de dopage. Je suis convaincu que s'il s’est fait prendre, c'est simplement par distraction, stupidité ou incompétence de son médecin... Parce que TOUS se dopent d’une manière ou d’une autre. Les premiers cas de dopage avérés remontent au milieu du XIXème siècle, et au début du XXème les cyclistes - déjà eux - s’envoyaient allégrement des substances auparavant destinées à donner une seconde vigueur aux chevaux de courses...

Je l’ai dit, c’est la société du spectacle et ce qui se passe derrière le rideau ou dans le loges n’a aucune importance si sur la scène le show est assuré. Vous pensez vraiment que l’être humain a pu évoluer pour courir un marathon (42 kilomètres et des cahouètes) en un peu plus de deux heures alors qu’un soldat grec - donc déjà sportif par obligation - est mort à l’arrivée il y a à peine 25 siècles. En prenant en compte l'âge de notre espèce, Homo Sapiens, environ 200 000 ans, et celui de la bataille de Marathon, 2 500 ans, le laps de temps qui sépare la bataille de Marathon de notre époque représente un  huit-centième de notre existence en temps qu'espèce. Ramené sur une vie de 30 ans que nous considérons âge optimal d’aptitude physique, cela représente en gros 2 semaines de préparation qui doit être particulièrement intensive. Et ce, sans prendre en compte le fait qu'une espèce par définition évolue peu, parce que si elle évolue trop, c'est plus la même espèce.

(A suivre...)

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