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Saw V – Une vraie boucherie en attendant Saw 6

Par Bebealien

Saw, c’est comme Noël ou l’acnée quand on est adolescent : c’est dur d’y échapper. Surtout depuis que la production a décidé d’en sortir un par an, à la période d’halloween. La recette fonctionne toujours de la même manière : des pièges, du gore, un petit budget et beaucoup de pognon gagné. Et a priori la franchise est loin de s’arrêter… Petite revue de détail du petit dernier de la famille, en attendant les déjà grandioses (par leur titre) Saw VI et Saw VII.

Saw V – Il est mort depuis deux épisodes mais il revient !

L’inspecteur Hoffman, héritier du tueur Jigsaw, essaie de continuer son œuvre machiavélique consistant à piéger des criminels ignorés par la justice, afin de leur faire assumer les conséquences de leurs actes. Alors qu’une enquête commence à se resserrer autour de lui, il prépare un nouveau jeu pour cinq candidats bien différents…

Les affiches, toujours sur le même mode… mais le concept commence à être éculé…

Saw 1 était une petite bombe qui avait surpris tout le monde à sa sortie, avec son twist bien senti, ses pièges cracras et surtout son ambiance géniale. Voyant dans la franchise une poule aux œufs d’or, les producteurs ont décidé de décliner le concept jusqu’à la nausée afin de creuser toujours un peu plus l’univers du tueur Jigsaw.

Malgré le crétinisme absolu de la démarche d’un point de vue artistique, je ne peux m’empêcher de rester béat d’admiration devant l’inventivité des scénaristes. Car chaque nouvel opus arrive à se greffer presque miraculeusement aux précédents, en allant piocher des éléments épars des autres films, en les reliant en créant une histoire parallèle. Et on ne peut qu’admirer la cohérence de l’ensemble, qui doit être un véritable cauchemar à maintenir.

Un premier piège qui met en appétit. Tripaille pour tout le monde !

Mais le problème d’une telle démarche est qu’elle démystifie forcément ses personnages. De tueur sans pitié et mystérieux, Jigsaw passe au statut de pauvre mec un peu dérangé, avec un concept très particulier de la justice. Du coup, le personnage perd de sa superbe et le film de profondeur. Mais de toute manière ce n’est pas très grave puisque les films se répètent depuis Saw 2.

Costas Mandylor, un acteur de série B qui revit un peu avec Saw

Alors plutôt que de décrire la qualité du film, qu’on peut résumer en quelques mots (bien dans le genre mais sans surprise, à voir pour une soirée pizza entre potes) autant s’attacher aux points différenciants par rapport aux films précédents. Tout d’abord les pièges. Si le tout premier se permet d’être bien gore sans amener de tension intéressante, les suivants auxquels seront confrontés les cinq nouveaux joueurs sont plutôt sympas dans l’idée. Mais on reste loin, voir très loin du sadisme des pièges originaux. Reste un piège de dernière minute plutôt pas mal, mais qu’on voit venir à des kilomètres.

Il est mort depuis deux épisodes, mais il revient. Qu’il est fort ce Jigsaw…

Au niveau du gore, on a donc une scène d’intro qui charcle, un corps explosé en petits morceaux, une tête décapitée, des mains déchiquetées et un corps broyé. Pas mal, mais bizarrement on s’en fout un peu, il manque un peu de sel ou de tension pour qu’on se sente vraiment impliqué et qu’on aie au moins un léger mouvement de recul. Là on en à juste rien à battre.

Niveau casting c’est un peu mieux. Outre Costas Mandylor qui reprend le flambeau et bien sûr Tobin Bell qui joue encore Jigsaw alors qu’il est mort depuis deux épisodes déjà, on retiendra surtout la présence de Julie Benz (Rita dans Dexter) dans un rôle de biatch brune, Carlos Rota de 24, Mark Roltson vu dans pas mal de seconds rôles et itou pour Greg Bryk. Casting pas mal donc. Et on a même le droit à un petit flashback avec Danny Glover.

Question scénar : bof. Le personnage de Jigsaw devient tellement démysitifé qu’on se demande ce que le prochain film va bien pouvoir nous apprendre de plus. Quelques pistes restent ouvertes, comme le mystérieux contenu d’une boite, mais il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Verdict final : mouaip bof.



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