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14e festival de films gays et lesbiens de Paris : le 6e jour / Pascal-Alex Vincent + Pusinky

Par Luc24

Sixième journée au cœur de la 14e édition du festival de films gays et lesbiens de Paris. Je prends la direction du cinéma Le nouveau Latina pour découvrir la rétrospective consacrée au jeune cinéaste Pascal-Alex Vincent dont le premier long métrage ,Donne-moi la main, fera la clôture du festival ce Mardi.

RETROSPECTIVE PASCAL-ALEX VINCENT

14e festival de films gays et lesbiens de Paris : le 6e jour / Pascal-Alex Vincent + Pusinky

Avant de se plonger dans son univers, le réalisateur nous offre un concert en invitant le groupe kitsch et décalé Les romanesques. Perruques et costumes flashy, chorégraphies improbables, influence manga. Le groupe détend et amuse toute la salle avec ses chansons d’un autre temps.

14e festival de films gays et lesbiens de Paris : le 6e jour / Pascal-Alex Vincent + Pusinky

Passé ce spectacle fort amusant, nous embarquons donc dans le cinéma de Pascal-Alex Vincent. Premier court métrage projeté : Les résultats du bac. Les destins croisés de différents lyçéens sur le point d’obtenir la réponse à la question fatidique : « Est ce que j’ai le bac ou non ? » L’occasion de dresser différents portraits d’ados en pleine quête identitaire et aux situations familiales tendues ou trop pudiques. Un premier court délicat, qui se permet quelques parenthèses colorées et qui croque avec une belle douceur l’âge sensible qu’est celui de l’adolescence.

14e festival de films gays et lesbiens de Paris : le 6e jour / Pascal-Alex Vincent + Pusinky

On passe ensuite à Far West, un court métrage assez connu, ayant été édité dans la collection DVD Courts mais gays mais qui a aussi et surtout pas mal tourné dans de nombreux festivals et bénéficié de passages à la télévision. Far West nous plonge dans le quotidien de Eric, devenu Ricky, un jeune gay branché qui se retrouve plus ou moins malgré lui en pleine campagne chez son grand père, propriétaire d’une ferme. Pas facile de s’adapter à cette vie qu’il a connu étant enfant mais qui lui semble désormais très éloignée de sa personnalité. Le calme des environs va être chamboulé par l’arrivée des amis de Ricky, deux homosexuels assez exubérants. Pascal-Alex Vincent livre ici une œuvre universelle, décalée, colorée et humaniste. On en ressort à la fois touché et amusé, une petite tranche de vie assez magique.

14e festival de films gays et lesbiens de Paris : le 6e jour / Pascal-Alex Vincent + Pusinky

Le programme se poursuit avec la présentation de Hollywood Malgré lui. L’histoire d’un petit garçon qui toute sa vie, par des hasards aussi amusants qu’hallucinants, a été poussé à agir comme et devenir une fille. Ou comment devenir transsexuel malgré soi. Petits délires visuels et queer, ode à la tolérance. Hollywood malgré lui est un joyeux divertissement.

14e festival de films gays et lesbiens de Paris : le 6e jour / Pascal-Alex Vincent + Pusinky

Changement de registre avec Bébé Requin, le film qui a commencé à donner envie au réalisateur de passer au long (ce court métrage a été sélectionné au Festival de Cannes, sélection officielle des courts métrages, forcément après ça le téléphone se met à sonner). Ambiance skater et hommage au cinéaste/photographe Larry Clark (mais on pensera aussi, forcément, à Gus Van Sant), Bébé Requin met en parallèle trois portraits de jeunes garçons qui ne savent pas bien où ils vont. Une vision de l’adolescence un poil désillusionnée , un âge où il est difficile de se trouver, de ne pas échapper à la solitude et où les désirs ardents riment parfois trop avec l’impossible. Rock’n roll et maitrisé, ce nouveau projet montre que Pascal-Alex Vincent est à l’aise dans des registres variés, aussi bien sérieux, pop et colorés que graves et plus underground.

14e festival de films gays et lesbiens de Paris : le 6e jour / Pascal-Alex Vincent + Pusinky

Fin de la rétrospective, en douceur, avec un film d’animation qui nous rappelle les mangas et dessins animés de notre enfance : Candy Boy. Ou l’histoire d’un jeune orphelin qui par sa rencontre avec un jeune homme un poil déviant va découvrir que son orphelinat, et que le monde en général, n’est pas aussi bienfaisant qu’il le pensait. Mignon.

Bref, une certaine préférence pour Far West et Bébé Requin et une grande hâte à l’idée de découvrir le premier long de ce jeune réalisateur prometteur. Plus tard dans la soirée sera diffusé au cinéma le Rex le film Pusinky (traduction : Demoiselles) qui nous provient de République Tchèque.

PUSINKY

 

14e festival de films gays et lesbiens de Paris : le 6e jour / Pascal-Alex Vincent + Pusinky

Portrait de trois adolescentes qui décident de partir à l’arrache en Hollande. Un voyage semé d’embuches avec du sexe, de l’alcool, du danger. Des quêtes identitaires, des doutes…A priori, il y avait tout dans Pusinky pour me plaire, me toucher, moi qui suis fana des films sur l’adolescence. Malheur : le courant n’est vraiment pas passé et je me suis même carrément ennuyé à certains moments. Si le film de Karin Babinska est parsemé de moments de tendresse et que par moments le spleen de ces jeunes actrices touchantes nous atteint, majoritairement on se sent plutôt laissés de côté. La faute à une mise en place assez chaotique. La réalisatrice peine à poser ses personnages, accumule les longueurs et dialogues inutiles. Un véritable problème de montage se ressent. Et la réalisation, un peu cheap, ne sauve rien.

14e festival de films gays et lesbiens de Paris : le 6e jour / Pascal-Alex Vincent + Pusinky

Malgré cela, Pusinky est un film qui par moments brille par sa justesse et son urgence. Une œuvre humble et pas antipathique mais qui connaît trop de baisses de régime pour vraiment convaincre. Dommage, on ne demandait pas mieux que de vibrer en compagnie de ces jeunes demoiselles paumées…

 

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