Daniel Boucher passe maintenant la moitié de sa vie en Gaspésie avec son kid et on dirait que ça lui sied bien à l’écoute de Le soleil est sorti , son nouvel album. On le sent serein, plus mature que sur ses deux albums précédents.
Je n’avais vraiment pas embarqué dans son bandwagon à l’époque de Dix mille matins , trouvant qu’on était parti en peur pour un album moyen. Disons que Boucher, de par son style, avait plutôt comblé un vide dans le paysage de la chanson québécoise. Par contre, La Patente m’avait impressionné par ses arrangements un peu à côté de ce à quoi on s’attendait. La musique y était plus dense, plus à l’avant-plan, et plus complexe que sur le premier.
Le nouveau Boucher n’innove pas autant qu’il s’applique à polir la pierre davantage. Le ton musical est plus léger que La Patente mais le niveau de qualité demeure constant tout au long de l’écoute. La pièce-titre est, selon moi, la plus belle chose que Boucher a réalisé dans sa carrière. Je retiens aussi "La vie comme une vue" (super refrain), "Marcher", l’intimiste "Sentir le vide" et "Docteur" avec ses magnifiques arrangements de cordes. Quant aux textes, vous y retrouverez avec bonheur la prose colorée à laquelle nous a habitué l’artiste depuis presque 10 ans.
Somme toute, un très bon album. Daniel Boucher évolue subtilement mais dans une belle direction. En magasin et téléchargement demain (mardi).