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Le PS et Besancenot

Publié le 11 novembre 2008 par Jlhuss

ps.1226389237.jpgOn peut faire de la politique de deux manières, camper avec dignité sur ses idées sans varier d’un iota en attendant que les autres s’y rallient et demeurer dans un processus réducteur d’exclusion de ceux qui les contestent. Ce n’est pas la meilleure voie pour gagner. L’exercice démocratique se veut avant tout une addition et non une soustraction. Une telle attitude ne peut finalement convenir qu’à ceux qui ne désirent pas véritablement diriger. Ceux qui se complaisent dans la position confortable de la critique permanente, sans jamais prendre le risque de mettre en œuvre des contre-propositions. C’est un peu le drame qui n’arrive pas à se dénouer au sein du PS français.

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Hypnotisé par l’extrême gauche et la percée médiatique incontestable d’Olivier Besancenot, notre PS national, qui avait pourtant signé unanimement son acceptation du capitalisme et de l’économie de marché, en reconnaissant et affirmant son désir de « régulation », redevient hésitant sur la question, Sarkozy au passage lui ayant piqué la “régulation”. Son hésitation se renforce à la lumière de la crise financière actuelle du capitalisme et en prévision des fortes secousses sociales qu’elle ne manquera pas d’entraîner. On doit reconnaître que cette péripétie capitaliste survient au plus mauvais moment pour un PS qui se cherchait déjà avec difficultés.

Ajoutons à ces circonstances peu propices à l’entente, le rôle de plus en plus important que joue le MoDem de Bayrou en tant qu’opposant à Sarkozy, et on devine bien l’écartèlement terrible d’un PS tiraillé par un gauche extrême arrogante et un centre mou se prenant pour du silex.

Pour ce qui concerne les extrêmes, la droite a bien connu cette situation pendant très longtemps et Mitterrand savait jouer avec virtuosité du FN pour l’embarrasser. Il lui devenait impossible d’aborder les thèmes de la sécurité, de l’immigration non maîtrisée, de l’identité nationale etc. sous peine d’être accusée de “verser” vers Le Pen. Ce n’est pas un des moindres mérites de Ségolène, quel que soit par ailleurs « l’amour » qu’on lui accorde, d’avoir réintroduit dans les débats ces préoccupations réelles de nos concitoyens trop longtemps méprisées. Mais alors l’extrême gauche se lève, et, s’appuyant sur les difficultés réelles de tous les jours, balaye cette tentative de réalisme, renvoyant le PS hypnotisé à ses chères motions dilatoires. Le PS n’est “pas sorti de l’auberge”.

Retenant les leçons de Mitterrand, si Besancenot n’existait pas il resterait à Sarkozy à le renforcer. Au fait … L’UMP s’y emploie peut-être un peu ! Non?

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