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Au bout du bout...

Publié le 14 novembre 2008 par Mmetursunov
Aujourd'hui, je ne vais pas vous faire un compte-rendu de ce qui s'est passé à Shanghaï. Inutile de vous dire qui a breaké qui et à quel moment.
Tout ce que je peux vous dire, c'est que si vous n'avez pas vu ce match, vous avez raté une grande leçon de tennis, une grande leçon de mental, une grande leçon d'humanité.
Andy Murray et Roger Federer nous ont offert une finale avant l'heure et nous ont montré ce qu'était l'envie.
Roger s'est incliné après plus de trois heures de jeu (6-4 6-7 5-7) et pourtant, il aurait pu arrêter les frais beaucoup plus tôt tellement il souffrait du dos. Pour la première fois, on l'a vu se faire soigner, on l'a vu grimacer et s'assoir entre deux points. On a même cru qu'il allait abandonner, mais il avait tellement envie de gagner, qu'il n'a jamais lâché. Ses statistiques sont catastrophiques, une première balle en berne, plus de 60 fautes directes, même pas 20% de réussite derrière sa deuxième balle et le pire, c'est qu'on s'en fiche!
On s'en fiche parce que Murray a tout ramené, tout le temps, parce que lui et Roger nous ont montré une alchimie totale. Il fallait ouvrir ses yeux bien bien grands pour déguster tous les coups de génie qu'ils nous ont offerts.
Et au-delà de la technique, du talent et des points époustouflants auxquels on a eu l'honneur d'assister, on a pu ressentir, presque palper ce que signifiait la rage de vaincre.
Alors, dans ces moments-là, il faut s'incliner et ne plus penser à rien.
Il faut aussi se rappeler ce que tout un tas de gens ont pu soupçonner à propos de Federer, cette impression qui les faisait dire qu'il ne gagnait que lorsque c'était facile, qu'il ne mettait jamais ses tripes sur la table. Et bien, aujourd'hui, il leur a répondu de la plus belle des manières. Sans penser à une éventuelle demi-finale qu'il avait de grandes chances de subir, il a joué, tout simplement.
Une autre réponse a été donnée à tous les calculs que nous avons tous avancés ces derniers jours: non, Murray ne s'est pas économisé, non Murray n'a pas laissé filé et c'est tant mieux.
Je ne vous cache pas que je suis très triste et que lorsque la tension était à son apogée j'ai même versé ma petite larme mais regardons le bon côté des choses: après la finale de Wimbledon 2008, ce match-là a gagné sa place dans la liste des rencontres à émotions.
Accessoirement, Gilles Simon est qualifié pour les demi-finales. Il a battu sèchement Radek Stepanek et affrontera Novak Djokovic demain.
Personnellement, je soutiendrai Andy Murray qui mérite de sortir vainqueur de cette compétition tant il a démontré qu'il était désormais un grand.
Et vous?
Programme de demain:
Gilles Simon contre Novak Djokovic
Andy Murray contre Nikolay Davydenko
Pronostics:
Djokovic en 3 sets.
Murray en 3 sets.

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