Découvreurs de talents arpentant les chemins de traverse de la musique contemporaine, les labels indépendants sont dans un certain sens le poumon d'une industrie en perte de vitesse mais également le liquide qui fait ardemment battre nos coeurs. Parmi ces structures, aux formes hétéroclites, partageant toutes un même flair et un même sens du partage, nombreuses sont celles qui s'appuient sur des équipes et des moyens réduits à une peau de chagrin. Affaire de passionnés, ces « micro-labels », si l'on peut les nommer ainsi, constituent aujourd'hui le sang frais du circuit musical, entre consécration du do it yourself et frissons du collectionneur.
Réalisé en début d'année pour l'émission Esprit critique de France Inter, voici un petit feuilleton en trois volets sur ces artisans passeurs de sons. J'étais alors allé à la rencontre Michel Pamplune, du label Fargo, Nicolas Maslowski de Makasound et Arthur Peschaud de Pan European Recording. Ces trois hommes, aux paysages éloignés, reviennent sur l'histoire et le quotidien de leurs labels respectifs. Entre liberté artistique exaltée et équilibre économique précaire.
#1 : Michel Pamplune (Fargo). Michel Pamplune a créé Fargo en 2000. Son premier fait d'armes a été la diffusion en France des disques du songwriter américain rock Neal Casal. Depuis, on lui doit l'arrivée dans nos contrées des mélopées d'Alela Diane, du folk d'Andrew Bird, de la pop éthérée de Laeticia Sheriff ou encore du punk-rock trépidant d'Against Me.
Le site web de Fargo et celui de l'émission Esprit Critique.