Magazine Culture
Marie-Dominique LELIÈVRE, Sagan à toute allure, Denoël, Paris, 2008 (348 pages).
J'ai délaissé Nuala O'Faolain pour quelques heures ayant reçu de la bibliothèque cette espèce de biographie de Françoise Sagan qui se lit, en effet, à toute allure et qui, je crois, aurait servi à Diane Kurys, la réalisatrice du film Sagan récemment, et fort brièvement, sorti dans nos salles de cinéma. Que j'avais vu, ce n'est pas du grand cinéma, ni même, sans doute de la grande télé -- en existe-t-il seulement, il n'y a qu'à voir les académies successives ? mais c'est un autre débat.
J'ai toujours été du côté de Sagan, lecteur fidèle depuis les années soixante, et comme chacun le bruit de la rumeur saganesque me parvenait, entrevues, accidents, argent, drogue : bref, une vraie pipol, le bling-bling en moins. Ça c'était l'image. Mais j'aimais beaucoup la Sagan des Apostrophes et autres Bouillons de culture, y compris son ultime entrevue, donnée à Guillaume Durand. Sa fin m'a beaucoup chagriné, mais je garde précieussement ses livres -- fort difficiles à trouver dans le commerce au demeurant -- que je relis à l'occasion, et la sortie de ce film en fut une.
Je ne suis pas très « bio », mais j'aurai voulu en savoir quand même un peu plus, et, de fait, j'en sais un peu plus. Pas beaucoup, mais assez. Il faudra laisser à l'Histoire et à la Littérature le temps de le digérer, ce charmant petit monstre. Pour moi, je sors de ce livre avec une tristesse certaine. Au moins, elle a vécu, Sagan.
Si vous avez aimé ses livres, pourquoi pas ?