Faire un bel enfant…

La qualité du spermatozoïde et de l’ovule lors de la conception influence la qualité de l’être qui va naître de cette rencontre. Celle-ci dépend de l’application des facteurs essentiels de santé des parents pendant les années qui précèdent la fécondation.

Tout au long de la grossesse la maman influence l’alimentation de son bébé à naître. En se nourrissant sain et équilibré, elle donnera à son enfant un capital de départ important pour sa vie.

Le premier aliment de l’enfant est le lait de sa mère

«Il n’existe aucun argument médical pour donner autre chose que du lait maternel  avant l’âge de 6 mois. » Prof. Dutau, CHU de Toulouse.

 La nature a prévu pour le petit enfant un aliment exceptionnel : le lait de sa mère.

Il regroupe tous les avantages que l’on peut attendre d’un aliment.

En voici quelques uns :

-   Spécificité adaptée à chaque jour et à chaque moment de vie de l’enfant pour son équilibre et sa croissance : le lait d’une maman qui a un bébé de 5 jours sera différent quand son bébé aura 60 ou 90 jours. Le lait du début n’a pas la même composition que celui du milieu ou de la fin de la tétée.

-   Présence des immunoglobulines, anticorps, qui garantissent une immunité maximale.

-   Digestion facile et rapide.

-   Assimilation maximale au niveau des cellules du bébé avec un minimum de déchets. L’enfant vers l’âge de 4-5 mois peut rester plus de 15 jours sans avoir une selle, ce qui est très pratique pour la corvée lessive…

-   Température d’ingestion de repas toujours adéquate.

-   Aliment toujours prêt à être servi.

-     Favoriser un bon développement des mâchoires, des gencives et de tous les os du visage et du crâne par les mouvements et la force du travail musculaire pendant la tétée.

-   Développer la sensorialité des papilles gustatives par les saveurs variées du lait de la maman.

-   Taux de sécurité le plus grand que l’on puisse trouver : propreté du lait assurée.

-   Contacts étroits entre la mère et l’enfant : conditions requises pour une bonne maturation du système nerveux de l’enfant.

Les enfants allaités longtemps deviennent des enfants autonomes et en bonne santé. 

Quand sevrer ?

Un bébé élevé naturellement, vivant en symbiose avec ses parents, manifestera sans peines le besoin d’autres aliments que le lait maternel.

Ce moment peut être précoce chez certains bébé et tardif chez d’autres : en général entre 4 et 8 mois. La personne qui sait le mieux quand le sevrage doit commencer est le bébé car son « corps sait !».

Sauvegarder l’instinct de son bébé !

Manger cru pendant au moins un an !

Seul bébé connaît ses besoins car … «son corps sait !».

Pour sauvegarder son instinct lui offrir pendant la première et la deuxième année des aliments crus et non mélangés. Ensuite, il pourra choisir lui-même ce qui lui convient car lorsque la présence d’un aliment dans un mélange cru ou cuit ne lui conviendra pas, son corps le lui montrera et vous le montrera…

Accompagner le bébé en suivant le cheminement de parution de ses dents. Mâcher pour l’enfant est un acte naturel qui permet de s’adapter exactement à ses besoins. Au début on mâche tout à fond et au fur et à mesure que les dents paraissent elles prennent le relais de la mastication.

L’application de l’équilibre alimentaire 60-20-15-5* sera la base de ses menus journaliers.

 

Clé d’une alimentation appropriée pour l’enfant : varier !

Plus l’alimentation est variée, plus le corps reçoit tous les nutriments nécessaires à son équilibre.

Si l’alimentation est cuite et limitée dans le choix, l’enfant sera conditionné par ces quelques goûts et ne voudra plus goûter à d’autres aliments que ceux qu’il connaît.

Le palais est malléable, il apprend à connaître les aliments et quand il les connaît  il peut exercer son instinct pour répondre aux besoins du corps de l’enfant.

Passer en douceur de l’allaitement à l’autonomie alimentaire

L’apprentissage de la nourriture passe par 2 stades :

1.   La tétée, puis la déglutition

2.   La mastication, puis la déglutition

La tétée disparaît progressivement entre 6 et 30 mois pour faire place à la mastication qui devient de plus en plus efficace avec l’apparition de toutes les dents.

Les mouvements masticatoires ne peuvent être déclenchés par la mâchoire que par le contact des solides avec la muqueuse buccale. Il est donc indispensable d’introduire progressivement des aliments en morceaux dans l’alimentation de l’enfant.

Tout le développement des os et des muscles de la tête, la coordination de la mastication, la qualité du l’alignement des dents nécessite des pressions spécifique données par les aliments sur les gencives.

La variété des saveurs développera le goût et l’odorat par les stimulations cérébrales qu’elle produit.

L’alimentation de l’enfant : une affaire de bons sens !

Dès sa naissance, l’enfant possède en lui la connaissance de ses besoins. Lorsqu’on y répond, il se développe dans l’harmonie et l’équilibre.

L’alimentation répond aux besoins de développement de l’enfant à chaque période de sa vie. En observant celui-ci, il nous montre le chemin à prendre pour répondre au mieux à ses besoins.

Yolande Buyse

* L’équilibre alimentaire est le pourcentage de poids des nutriments nécessaires à un adulte sédentaire, en période tempérée réparti sur 24 h.
Il est adapté à chaque personne selon ses critères.

Cet équilibre est étudié en détail dans le livre de Yolande Buyse Se nourrir pour être en forme et Du soleil dans votre assiette aux éditions Logiques et dans les formations dispensées par L’Institut YOSANA www.yosana.fr