Magazine Culture
Marie avait lu ce livre de Charles Juliet pour les cours. Elle avait détesté. Lisant ça et là (je ne sais plus où, mentionnez vous dans les commentaires) des avis plus positifs, j'ai piqué ce petit ouvrage dans sa bibliothèque.
L'histoire est en deux parties : la vie d'une mère puis celle de son fils. Tout le texte est gouverné par le "tu", procédé presque banal depuis La modification, mais toujours étonnant au premier abord.
Le livre de la mère, paysanne fatiguée par ses taches, m'a beaucoup plus touché que celui du fils. Nous la voyons d'abord dans sa famille, ainée d'une fratrie de sœurs, veillant à leur bien être. Travaillant dur à l'école comme à la maison, la demoiselle sent en elle des aspirations à l'étude, à la lecture, à l'écriture. Elle ne peut rien partager avec ses sœurs, insensibles à ses questions, ni avec ses parents, travailleurs querelleurs. La fleur s'épanouit auprès de ceux qui l'écoutent. Mais reste fragile.
Son fils ne la connut pas. Il grandit près d'une mère adoptive, puis à l'armée. En lui, le désir d'écriture surgit. Lente compréhension de son avenir d'écrivain.
Belle lecture, qui ne restera peut être pas gravée dans ma mémoire.