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La direction sortante du parti socialiste n'a pas changé les règles du jeu, traditionnellement compliqué, des élections internes. Il y a eu les motions, le vote sur les motions, puis le Congrès, et enfin, le vote sur les candidats. Une organisation plus simple était possible. Mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer ? Surtout que cette complexité a pour objet, dans son principe, de permettre le respect d'une véritable démocratie interne, en apparence au moins. Un parti divisé dans les motions, dans les candidatures - à l'image d'une démocratie, sauf que la difficulté est que toutes ces personnes étaient et sont censées vivre et travailler pour un même camp. Mais finalement, la division actuelle n'est plus artificelle, mais semble t-il réelle, sérieuse. Ségolène Royal et ses amis sont forcément des gens honnêtes et droits, et donc, puisqu'il y aurait eu des erreurs et des tricheries, c'est forcément dans le camp de son adversaire. A t-elle connaissance des faits qui la contredisent ? Du score stalinien qu'elle réalise dans les Bouches-du-Rhône parce que les sections locales sont cornaquées par des "barons" locaux - le parti socialiste au niveau local, ce serait la féodalité ? Une élection démocratique, c'est un évènement sérieux. Les règles existent pour ne jamais être bafouées. On doit se souvenir de ce qu'il en fut aux USA en 2000, avec la Floride, et des conséquences de la désinvolture avec laquelle des bulletins de vote ont été traités, bafoués. Il faut donc compter et recompter, prendre le temps nécessaire, qui n'est pas celui des médias, l'instantanéité. Histoire, là encore, par cet autre biais, de renvoyer dans les cordes ces journalistes superficiels et appointés par la droite économique. Il faut donc encore attendre en ayant confiance dans l'honnêteté des responsables de la "commission de recollement"...