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"Le Transporteur 3" : Méga carton pour Mégaton

Par Buzzline
 Pitch (Alllociné) : Parce qu'il est le spécialiste incontesté des livraisons à haut risque, Frank Martin se voit contraint, sous la menace, de transporter deux sacs imposants et une jeune Ukrainienne depuis Marseille jusqu'à Odessa. Que contiennent les sacs ? Qui est cette fille? Pourquoi doit-il l'accompagner ? Quels enjeux se cachent derrière cette livraison ? Frank ne sait pas grand-chose, et surtout pas comment il va sortir de ce piège tendu par un adversaire bien plus redoutable que les précédents... Interview vidéo "François Berléand et Olivier Mégaton"  Notre avis : Troisième volet des aventures de Frank Martin. Sérieusement plus punchy et rondement mené que ses deux prédécesseurs (déjà forts délirants), ce Transporteur 3 signé Olivier Mégaton est un pur divertissement furieux et dynamique boosté par un montage frénétique. Quelques longueurs et raccourcis maldroits peuvent agacer mais l'ensemble décolle avec panache...  Toujours estampillé EuropaCorp, ce troisième Transporteur change de rythme comme d'ambiance sous la houlette d'Olivier Mégaton. Si le premier film était un sympathique divertissement et que le second lorgnait plus vers le cartoon décomplexé, ce numéro 3 joue la carte du film d'action bourrin, explosif et impressionnant tout en sortant des cases "formaté" offrant autant de pistes scénaristiques plus travaillées notamment autour du personnage de Frank. Le Transporteur 3 fait défaut là où il ose. C'est dans ses points positifs que le film pêche parfois. Ainsi quelques longueurs alourdissent légèrement l'ensemble. En voulant bien faire et tenter de proposer quelque chose d'autre que l'action pure et dure, le film s'enlise quelque peu dans des discussions parfois trop bavardes (les scènes de romance entre Statham et Rudakova). Néanmoins, ces scènes permettent au long métrage de faire la différence : plus travaillé, plus poussé, Le Transporteur 3ème du nom ose s'aventurer dans des contrées laissées sur le bas côté de la route depuis la création de la franchise où à peine exploitées auparavant (humanité de Frank, amourette...)
 On retrouve certes les poncifs du genre chers à Besson (la fille de l'est fragile et candide qui va aider le héros à s'ouvrir sur le monde qui l'entoure) mais on passe l'éponge. Pourquoi ?  Parcequ'en devenant son propre otage, Frank se dévoile : fragile, touchant, amoureux... sa vie est mise en danger, le force à se surpasser. Mix habile entre Die Hard 3 et Hyper Tension dont il était déjà le héros, le film gagne en qualité et décolle dans la furie. Style percutant, montage frénétique et speedé, B.O tonitruante, solidité des scènes d'action aussi pétaradantes que démentes : le spectacle est total. Que ce soit lors des deux premiers combats de groupe façon Kill Bill comme de l'hallucinante scène de poursuite en BMX contre voiture dans les rues du marché à tomber par terre sans parler du final explosif, Le Transporteur 3 joue gros sur la carte de l'action et propose réellement (contrairement aux deux premeirs volets) de vrais grands morceaux de bravoures. La scène du BMX, la poursuite sur la nationale, le bouquet final... tout explose avec fracas.  On sent clairement le film plus nerveux, plus sérieux et plus abouti. Malgré un scénario relativement basique, l'histoire est plutôt bien emballée et s'avère finalement très honnête. Dans son rôle maintenant bien rodé de Frank, Jason Statham surprend encore et s'impose même comme un joli cousin Bondien. Face à lui, Robert Knepper nous propose un bad guy aussi froid et sans pitié que très inquiétant. Un registre similaire à T-Bag comme foncièrement différent. La novice Natalya Rudakova s'en sort plutôt bien toutefois sans faire d'étincelles même si sa plastique y contribue énormément tandis que François Berléand, beaucoup plus présent qu'auparavant joue la carte du second degré décalé avec finesse et recul. Au final, malgré quelques faiblesses, quelques petites sorties de route et quelques inspirations trop évidentes (Die Hard 3, Wanted...) Le Transporteur 3 s'impose comme le meilleur opus de la saga et de loin, entre action survitaminée et histoire plus travaillée.
 Pas de quoi révolutionner le genre ni marquer l'histoire mais incontestablement le meilleur épisode de la saga... et l'un des meilleurs "action movie" de l'année. C'est made in France et c'est fou ce que ça fait du bien !
  Interview vidéo "François Berléand et Olivier Mégaton" 

  

    

Pourquoi y aller ? 

Pour les scènes d'action toutes aussi dingues les unes que les autres. Pour le montage survitaminé. Pour la dimension "humaine" que prend le personnage de Frank. 

Ce qui peut freiner ?

Les quelques longueurs et maladresses d'écriture.

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