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Guitare Gibson et guitares DeVillain

Publié le 26 novembre 2008 par Raymond Viger

856335_80213621 Sylvain Sarrazin, Agence Science-Presse. Si les musiciens s’évertuent à créer des sons nouveaux, ils peuvent compter sur les ingénieurs en coulisses, qui rivalisent d’imagination pour concevoir les instruments de demain. L’évolution de la musique est imprévisible. Cependant, certaines pistes laissent entrevoir à quoi ressemblera la guitare du futur.

À la disposition des fous du manche depuis peu, un exemple probant : la guitare qui s’accorde seule. La célèbre firme Gibson a misé sur un principe de robotique développé par ses soins depuis une décennie. Les fréquences sonores de chaque cordes sont récupérées par un capteur, puis envoyées vers une unité informatique miniaturisée. Celle-ci pilote les mécaniques (petites clés de métal réglant la tension de la corde) en conséquence. La production en série du système devrait débuter dans quelques mois.

Toujours côté pratique, le Suédois Fredrik Johansson, fondateur de la marque DeVillain, a joué fort. Cet ancien pilote de ligne a mis au point une guitare dont le manche peut se replier sur le corps de l’instrument. Les cordes, quant à elles, s’enroulent autour d’un chevalet pivotant. Fini, les soucis d’encombrement…

Il ne s’agit là que de menus exemples, en marge des innovations sur le plan acoustique qui restent au cœur de la recherche.

Ainsi, à l’Institut technologique européen des métiers de la musique, basé en

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France, on développe un dispositif de mesure et d’analyse, qui permettra d’obtenir une évaluation objective des caractéristiques d’un instrument à cordes.

D’après Antoine Chaigne, chercheur en mécanique spécialisé dans le domaine de la musique, « le terrain scientifique est mûr pour envisager la mise au point technique […] permettant de garantir une certaine reproductibilité d’un modèle existant ». En d’autres termes, on se rapproche tranquillement du clonage des guitares!

Si les jeux vidéo tels que Rock Band ou Guitar Hero – qui permettent de s’improviser musicien virtuel – ont une valeur pédagogique très limitée, l’essor de l’Internet bouleverse en revanche l’apprentissage. « On peut se payer des leçons avec n’importe quel virtuose de la guitare même s’il demeure à des milliers de kilomètres », constate Reno De Stefano, guitariste professionnel et musicologue à l’Université de Montréal. Selon lui, « Internet est l’outil pédagogique le plus imposant en ce moment et il continuera à l’être dans le futur ». 

On ignore encore le profil de la guitare de demain, mais l’évolution sera, pour les musiciens comme pour leur instrument, inéluctable.



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