Magazine Culture
Il s'agit d'un recueil de nouvelles d'un écrivain que j'apprécie, Prada. Dans cet ensemble, il y a du bon et du moins bon, on sent la plume virulente des masques du héros, peu apaisée, jeune. Prada traite des thèmes littéraires, campe des personnages absurdes et souffrants et utilise une langue très crue comme très policée.
Les mains d'Orlac. Une bande d'adolescents cherche à rencontrer le fameux étrangleur qui vient de s'échapper. Jeux dangereux.
Demoiselles en sépia. Un grand père qui faisait des photo... plus ou moins chastes.
Sang bleu. Un bâtard. Mi aristo, mi voyou.
Les nuits galantes. Un poète devient le héros d'un groupe de veuves et les reçoit toutes les semaines.
Les nuits héroïques. Dona Loreto accueille des poètes avant la révolution.
Veille de révolution. Le roi est malade, il va mourir. Les réunions secrètes de la ministre dévoilent au narrateur comment il compte survivre.
Les hommes sans âme. Dans une ville de flirt permanent, un cinéma dévore ses spectateurs.
Le silence du patineur. Un homme ou un enfant ? Sa mère qui est si proche. Son ancienne amie qui est si différente. Le monde par les yeux d'un fou.
Concerto pour maçonnes. Un clairon devient le musicien des dames... mais pas seulement.
L'épidémie. Une guerre, une sale maladie, un déserteur et son perroquet. Vont-ils échapper à la tragédie ?
Le petit coq aveugle. Quand on écrit une thèse sur un écrivain, il faut savoir se donner entièrement à la cause sacrée de la littérature...
Galvèz. Est incontestablement le scénario condensé de l'histoire des masques du héros : un homme et son nègre, plus ou moins volontaire.
Beaucoup d'ambiances étranges, absurdes ou malsaines. Des situations sexuellement explicites ou implicites, parfois proche de la perversion. L'auteur aime les situations secrètes, décrit des rites proches de ceux de la franc maçonnerie, cela dégénère souvent... Pour tout dire, c'est un recueil qu'il faut distiller, ne pas avaler cul sec ou prendre le risque d'en sortir nauséeux.